Fait à Paris du 24 au 25 février 2018 par Erica Zingano, Marie Lehir, Benjamin Levi, Gwladys Le Cuff, Olivier Nourisson, Frédéric Déotte, Aline Carpentier, Filipp Rabe, Timothey V. K. Dyèvre, Ivan Basso, Jann Middelbos, Cédric Schönwald. 38 pages. 50 exemplaires. Épuisé.
La bistabilité est véritablement la définition extrinsèque de ce dont l'explication (poussée jusqu'à son comble) est l'expérience intrinsèque. C'est donc bien l'exigence d'explication qui est motrice, et permet d'écrire une espèce de commentaire de texte, mais sur le mode obsessionnel : « je ne laisse rien passer ». Elle engage en ce sens et assez vite une modération de type sceptique permanente des énoncés, qui n'est pas sans faire penser au style exigé dans les cours de littérature (autant que je m'en souvienne).
Si l'interprétation pousse au délire, il faut modérer chaque délire par un contre-délire, contrôler les embardées en utilisant des modélisateurs (par exemple, sans doute, peut-être, certainement). L'idée du style et sa perfection me semble être ensuite d'effacer ce qu'il peut y avoir de trop scolaire dans le style du texte pour accéder à une tension plus grande de la littéralité, mais le passage par le caractère scolaire de la discipline du commentaire ne me semble pas ce dont on puisse faire l'économie.
Il ne faut pas confondre explication et trajet herméneutique.