Il y a déjà deux sortes de choses qui nous accablent ingénument. D’abord, lorsque nous nous reprochons le peu que nous avons. Il n’est pas possible de dire à quel point nous sommes peu capables de posséder et de vivre. Tout glisse d’instants en instants, glisse vers l’hors de portée, vers le souvenir et vers l’espoir. C’est donc ça, vivre ? c’est à ça que ça ressemble de l’intérieur : être soi-même ce qu’on a vu devant soi quand on était enfant ou adolescent ; c’est à ça que ressemble la vue depuis « je », depuis « moi » : avoir trente, quarante, cinquante ans, l’âge qu’avaient…