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FriedrichHölderlin ⋅ « Lettre à Schiller (4 septembre 1795) » ⋅ Œuvres ⋅ coll. « Pléiade » (dir. Ph. Jaccottet)
J’essaie de développer à mon usage l’idée d’un progrès infini de la philosophie, j’essaie de prouver que ce que l’on doit incessamment exiger de tout système, l’union du sujet et de l’objet en un Moi absolu (ou quel que soit le nom qu’on lui donne) est sans doute possible sur le plan esthétique, dans l’intuition intellectuelle ; mais ne l’est sur le plan théorique que par voie d’approximation infinie, comme celle du carré au cercle, et que pour réaliser un système de pensée, l’immortalité est tout aussi nécessaire que pour réaliser un système d’action. Ich suche mir die Idee eines unendlichen…