§ 6. Ainsi donc ces connaissances des principes ne sont pas en nous toutes déterminées ; elles ne viennent pas non plus d’autres connaissances plus notoires qu’elles ; elles viennent uniquement de la sensation. A la guerre, au milieu d’une déroute, quand un fuyard vient à s’arrêter, un autre s’arrête, puis un autre encore, jusqu’à ce que se reforme l’état primitif de l’armée ; de même l’âme est ainsi faite qu’elle peut éprouver quelque chose de semblable. § 7 C’est ce qui déjà vient d’être dit. Mais comme cela ne l’a pas été très clairement, nous ne craindrons pas de le répéter. Au moment où l’une de…
§ 1. [90a] Le nombre des choses qu’on cherche est précisément égal au nombre même des choses que l’on sait. Or il y a quatre choses que l’on peut chercher à savoir, si la chose est telle chose, pourquoi elle est telle chose, si elle est, ce qu’elle est. […] § 3. Il en est d’autres que nous cherchons à résoudre d’une manière différente, par exemple quand nous cherchons s’il y a ou s’il n’y a pas de centaure, s’il y a ou s’il n’y a pas de Dieu. Je dis d’une manière absolue si la chose est ou n’est pas, et…
Toute propriété a deux usages, qui tous deux lui appartiennent essentiellement, sans toutefois lui appartenir de la même façon : l’un est spécial à la chose, l’autre ne l’est pas. Une chaussure peut à la fois servir à chausser le pied ou à faire un échange. On peut du moins en tirer ce double usage. Celui qui, contre de l’argent ou contre des aliments, échange une chaussure dont un autre a besoin, emploie bien cette chaussure en tant que chaussure, mais non pas cependant avec son utilité propre ; car elle n’avait point été faite pour l’échange. J’en dirai autant de toutes…
Il n’est pas possible qu’il y ait aucun intermédiaire entre les énoncés contradictoires : il faut nécessairement ou affirmer ou nier un seul prédicat, quel qu’il soit. » alt : « Nous en avons dit assez pour établir que le plus sûr de tous les principes, c’est que les affirmations opposées ne peuvent être vraies en même temps, et pour montrer les conséquences et les causes de l’opinion contraire. Et, puisqu’il est impossible que deux assertions contraires sur le même objet soient vraies en même temps, il est évident qu’il n’est pas possible non plus que les contraires se trouvent en même temps dans…
En eux-mêmes les noms et les verbes sont semblables à la notion qui n’a ni composition, ni division : tels sont l’homme, le blanc, quand on n’y ajoute rien, car ils ne sont encore ni vrais, ni faux. En voici une preuve : bouc-cerf signifie bien quelque chose, mais il n’est encore ni vrai, ni faux, à moins d’ajouter qu’il est ou qu’il n’est pas, absolument parlant ou avec référence au temps. Aristote De interpretatione [Péri hermeneia] 16a…