§ 1. [90a] Le nombre des choses qu’on cherche est précisément égal au nombre même des choses que l’on sait. Or il y a quatre choses que l’on peut chercher à savoir, si la chose est telle chose, pourquoi elle est telle chose, si elle est, ce qu’elle est.
[…]
§ 3. Il en est d’autres que nous cherchons à résoudre d’une manière différente, par exemple quand nous cherchons s’il y a ou s’il n’y a pas de centaure, s’il y a ou s’il n’y a pas de Dieu. Je dis d’une manière absolue si la chose est ou n’est pas, et non point si l’homme est blanc ou s’il n’est pas blanc. Une fois que nous savons que la chose est, nous cherchons ce qu’elle est ; et nous nous demandons par exemple ce que c’est que Dieu, ce que c’est que l’homme.
CHAP II (résumé)
Les quatre espèces de questions se réduisent à une seule, celle de la cause.
1° Dans les deux premières questions, on recherche s’il y a un moyen, et dans les deux autres, on recherche quel est ce moyen.
2° Le moyen se confond avec la cause, soit dans les questions complexes, soit dans les questions simples.
3° La définition et la cause sont toujours identiques.
4° Les phénomènes sensibles attestent que c’est toujours le moyen ou la cause que l’on cherche.
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