05 09 17

Aristote, Seconds Analytiques

§ 1. [90a] Le nombre des choses qu’on cherche est pré­ci­sé­ment égal au nombre même des choses que l’on sait. Or il y a quatre choses que l’on peut cher­cher à savoir, si la chose est telle chose, pour­quoi elle est telle chose, si elle est, ce qu’elle est.
[…] § 3. Il en est d’autres que nous cher­chons à résoudre d’une manière dif­fé­rente, par exemple quand nous cher­chons s’il y a ou s’il n’y a pas de cen­taure, s’il y a ou s’il n’y a pas de Dieu. Je dis d’une manière abso­lue si la chose est ou n’est pas, et non point si l’homme est blanc ou s’il n’est pas blanc. Une fois que nous savons que la chose est, nous cher­chons ce qu’elle est ; et nous nous deman­dons par exemple ce que c’est que Dieu, ce que c’est que l’homme.
CHAP II (résu­mé)
Les quatre espèces de ques­tions se réduisent à une seule, celle de la cause.
1° Dans les deux pre­mières ques­tions, on recherche s’il y a un moyen, et dans les deux autres, on recherche quel est ce moyen.
2° Le moyen se confond avec la cause, soit dans les ques­tions com­plexes, soit dans les ques­tions simples.
3° La défi­ni­tion et la cause sont tou­jours iden­tiques.
4° Les phé­no­mènes sen­sibles attestent que c’est tou­jours le moyen ou la cause que l’on cherche.

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t. 2
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§ 1 & 3
, 90a