Explication

Regarde j’ai une brosse, un manche : je suis tout et par­ties balai. Pour autant que j’en juge, ma brosse est en « poils » de syn­thèse, mais c’est peut-être le moins fun de tous les facts à mon endroit. Déjà mieux : Mon manche a été recou­vert d’un film plas­tique impri­mé bois. C’est qu’on a pen­sé, à un moment de ma concep­tion, qu’il serait bon, ou bien, ou beau, pra­tique ou per­ti­nent, judi­cieux sans être logique, pas inap­pro­prié mais sans néces­si­té, de faire accroire gen­ti­ment à du bois. Et d’un vote solen­nel, au 39e étage du siège ou dans le bureau vitré sur­plom­bant la salle des machines, on a opté pour le film plas­tique imi­ta­tion bois, écar­tant ou remet­tant à d’autres modèles les deux ou trois pro­po­si­tions alter­na­tives du desi­gner-pro­duit.

Un assor­ti­ment de scies donne
aux blocs de bois l’épaisseur
vou­lue. En pivo­tant,
la machine à pro­fi­ler les
pousse le long d’une tête
de coupe. Chaque passe pro­file
la moi­tié d’un bloc. Les ouvriers
retournent le bloc de bois
et le posi­tionnent pour une seconde
passe qui pro­file l’autre moi­tié.
Il existe une machine à pro­fi­ler pour
chaque modèle de brosse.

Mon impri­mé bois, vei­né, noueux, zélé dans la vei­nure, fait une impres­sion de bois satis­fai­sante à la mesure du désir de cha­cun de se lais­ser satis­faire, c’est-à-dire très satis­fai­sante pour qui a déjà,
per­ché dans la contem­pla­tion
des grands saules qui ont
la majes­té des gifs à la boucle splen­dide
et par­fai­te­ment nom­més,
ou, pico­rette à cran dans la ville
le regard pigeon­neu-
sement aiman­té par les grilles cir­cu­laires,
conçu une cer­taine image géné­rique de bois d’arbre.
Continuer

Par exa­gé­ra­tion et plai­sant. Extrême, puis­sant, remar­quable par son inten­si­té. Une intel­li­gence redou­table . C’est une redou­table pipe­lette. Il fait un froid redou­table.
Elle n’oublie pas d’où elle vient. Cette enfant natu­relle non recon­nue, née d’une fille-mère qui ne s’est jamais mariée non plus, devait être d’une intel­li­gence redou­table . Elle était élé­gante, racée. Les jour­naux par­laient d’elle.
Environnement : Emmanuel Macron est « d’une intel­li­gence redou­table , je ne com­prends pas qu’il ne per­çoive pas cet enjeu comme abso­lu­ment majeur »
Cette fille est d’une intel­li­gence redou­table , elle a tout com­pris aux medias fran­cais : Vendre du kitch orien­ta­li­sant à des beaufs en rut, avec le petit ver­nis de  » l’émancipation de la femme magh­ré­bine », et ca fonc­tionne.
Mêlant méta­phy­sique et phy­sique quan­tique à la ques­tion de notre rap­port au réel et au vir­tuel,« L’Ultime Question » pro­pose une intrigue hale­tante, ser­vie par une intel­li­gence redou­table .
En 1677 la Sicile est gou­ver­née pen­dant 27 jours par 1 femme, beau­té envoû­tante, intel­li­gence redou­table , équa­ni­mi­té révo­lu­tion­naire, lisez Camilleri au som­met de son art !
Inspiré du célèbre conte de Perrault, le des­tin croi­sé de Déodat, laid mais d’une intel­li­gence redou­table , et de Trémière à la beau­té angé­lique, amou­reuse de la contem­pla­tion et jugée stu­pide.
Animal à l’image sou­vent ter­ri­fiante, la pieuvre est en réa­li­té dotée d’une intel­li­gence redou­table et d’un niveau de conscience proche de celui de l’être humain.
Servo-Lift offre une intel­li­gence redou­table à votre moto­ri­sa­tion por­tail. Retrouvez un choix com­plet de télé­com­mande de por­tail pour tous vos besoins.
Voilà qui n’aurait pas fait tâche sur l’étagère de l’un des joueurs les plus élé­gants de l’histoire. Presque jamais for­cé au tacle, tou­jours bien pla­cé et d’une intel­li­gence redou­table , Paolo Maldini fut pro­ba­ble­ment le plus grand défen­seur de son époque, mais jamais vain­queur de la pres­ti­gieuse récom­pense indi­vi­duelle, mal­gré une 3e place en 1994.
Portrait acide d’une ami­tié toxique au temps des réseaux sociaux, satire gla­çante d’un monde de faux-sem­blants où les êtres n’existent qu’à tra­vers leur image, Social Creature est un thril­ler psy­cho­lo­gique à la méca­nique impla­cable, qui dis­sèque avec une intel­li­gence redou­table et réjouis­sante notre époque désen­chan­tée.
Doué d’un grand cha­risme et d’une intel­li­gence redou­table , il a été for­mé à l’art de la guerre en Afghanistan. Quel but pour­suit-il réel­le­ment ?
a pour phi­lo­so­phie de lier la qua­li­té à l’ergonomie. Encore une fois, la marque offre un pro­duit d’une intel­li­gence redou­table . Le tré­pied Travel en alu­mi­nium allie com­pa­ci­té, sim­pli­ci­té d’utilisation et per­for­mances.
Jean-Marc Reiser est pré­sen­té par les experts comme un dan­ge­reux psy­cho­pathe, froid, cal­cu­la­teur, et d’une intel­li­gence redou­table . Documents
Un texte d’une intel­li­gence redou­table ins­crit dans le corps d’un inter­prète aux formes sin­gu­lière et à la mélo­die dan­ge­reuse.
Cet oiseau beau par­leur, avec son enver­gure impo­sante, son bec cro­chu et son intel­li­gence redou­table a su com­bler les plus célèbres pirates des mers agi­tées
Millionnaire, d’une intel­li­gence redou­table , il règne sur l’empire du crack et sur une armée de dea­lers. Rien ne semble devoir l’arrêter.
Pronunciation guide : Learn how to pro­nounce une intel­li­gence redou­table in French with native pro­nun­cia­tion. une intel­li­gence redou­table trans­la­tion and
Ce roman s’avère d’une intel­li­gence redou­table et d’une richesse foi­son­nante. D’une part, le lec­teur savoure un sus­pense à tiroirs qui se foca­lise sur James
Spécialiste du réseau et de la connec­tique, il fait preuve d’une intel­li­gence redou­table et par­fois d’une force éton­nante. Pourrait-il, à l’instar du lsd
taille peut atteindre plus de cinq mètres… et il a une intel­li­gence redou­table ! Aliens des fonds marins est un docu­men­taire de diver­tis­se­ment scien­ti­fique
Le tout en sla­lo­mant entre les lieux com­muns avec une intel­li­gence redou­table du temps pré­sent, qui dépasse l’antagonisme fémi­nin-mas­cu­lin,
Une bête d’une intel­li­gence redou­table , dres­sée à flai­rer et à tuer, réfor­mée pour agres­si­vi­té patho­lo­gique,  » une salo­pe­rie vivante « , avaient aver­ti les
Branle-bas de com­bat à la Criminelle de New York. Isaac McQueen, dit le Collectionneur, pré­da­teur pédo­phile à l’ intel­li­gence redou­table , vient de s’évader
« Un vision­naire », « un homme d’une intel­li­gence redou­table « , « un Européen convain­cu »… Les poli­tiques bre­tons rendent hom­mage à Valéry
Lisez ce livre et vous en sau­rez plus sur ce mémo­ria­liste à part, ce per­son­nage fri­vole mais doué d’un talent unique et d’une intel­li­gence redou­table .
S’il impres­sionne par ses faits d’armes, Ulysse est avant tout connu pour son intel­li­gence redou­table . Le « héros aux milles ruses » est celui qui met au
Échappez in extre­mis à un Alien féroce et impré­vi­sible qui réagit à cha­cun de vos gestes et fait appel à ses sens aigui­sés et à son intel­li­gence redou­table
une fable morale inci­sive qui impres­sionne grâce à l’ intel­li­gence redou­table de son scé­na­rio et à la pré­ci­sion de sa mise en scène
Lui, plus jeune, gri­son­nant, pour­tant beau, est d’une intel­li­gence redou­table qui devient au fil des actes quelque peu inquié­tante
en charge de l’enquête pour retrou­ver les fugi­tifs. D’une intel­li­gence redou­table , il est capable de déchif­frer et anti­ci­per leurs dépla­ce­ments.
En 4 pièces magis­trales, toutes impré­gnées par une intel­li­gence redou­table , ren­dant à Deleuze ce qu’il avait com­pris pro­fon­dé­ment de la musique
d’une intel­li­gence redou­table et d’une géné­ro­si­té de cœur qui laissent pré­sa­ger de futures géné­ra­tions d’adultes dont on sera fiers d’être les parents !
aborde des réflexions sur le sui­cide, la dépres­sion et la rédemp­tion, et fait de ce drame un mille-feuilles psy­cho­lo­gique d’une intel­li­gence redou­table
D’une plume qui se fait pin­ceau, il rap­pelle son intel­li­gence redou­table , son ambi­tion insa­tiable, son obses­sion de l’unité de l’État.
Mais Salomon, d’une intel­li­gence redou­table , et Constance, maligne comme tout, ne sont pas prêts à se lais­ser faire… Sacrément atta­chants
C’est une pièce d’une cruau­té abso­lue, d’une intel­li­gence redou­table et d’une luci­di­té effrayante. C’est magni­fique, on est tota­le­ment empor­té par le pro­pos
Qui est cette femme à l’ intel­li­gence redou­table , aux des­seins opaques ? Entre mafia, socié­té secrète, et inno­cents en déroute

c’est dans mon men­tal que je suis heu­reux ou mal­heu­reux
Facebook. Dans mon men­tal . 21 likes. je par­ta­ge­rai mes emo­tions, mes idées et de temps en temps mon vécu.
Mais, en lisant votre réponse, quelques ques­tions sont sur­ve­nues dans mon men­tal . Although, while rea­ding your reply, a num­ber of ques­tions kept ari­sing in my mind.
Comment faire une pause dans mon men­tal grâce à la res­pi­ra­tion Le 01 juin 2021 Cette vidéo explique com­ment cal­mer le men­tal grâce la res­pi­ra­tion abdo­mi­nale et la cohé­rence car­diaque afin d’être en pleine conscience et de vivre le moment pré­sent. Halte à l’a­gi­ta­tion, au stress, aux dis­per­sions : fai­sons de la place !
J’ai Trop De Pensées ! Comment Faire Pause Dans Mon Mental ? Je pense trop, j’ai trop de pen­sées
Faiblesse se trouve dans mon coeur, la force est dans mon men­tal Mixtape | Mexico | 18 jan­vier
Bonjour je suis un homme de 46 ans et cela fait main­te­nant 5 ans que je souffre de bavar­dage men­tal incessant,il n’y a pas de pause dans mon men­tal ‚ça parle ‚ça chante en boucle ‚ça pense , pour­quoi j’ar­rive pas à l’é­teindre
« Je me suis ren­du compte qu’il y avait un brou­ha­ha incroyable dans mon men­tal  » confit-il. Un constat qui lui per­met­tra de faire ses pre­miers
connaître, contrô­ler, maî­tri­ser et concen­trer mon men­tal devient prio­ri­taire, puisque je passe ma vie devant et dans mon men­tal .
Je ne peux pas choi­sir en ima­gi­nant toutes les pos­si­bi­li­tés dans mon men­tal . Je dois les vivre, les tes­ter pour savoir ce qui me cor­res­pond.
Pourtant moi qui suis quel­qu’un d’as­sez stable dans mon men­tal , même moi j’ai des coups de mou, c’est pas tou­jours facile de gérer toutes ces émo­tions
Il m’a fal­lu des années pour com­prendre ce que vou­lait dire « être dans le men­tal ». Ensuite tout autant pour com­prendre com­ment je fai­sais des noeuds dans mon men­tal , Après, com­ment cela jouait contre moi, Et encore plus pour com­prendre com­ment « faire la paix avec ce men­tal ». Aujourd’hui, j’ai déni­ché cer­taines clés pour faire la paix avec mon men­tal et ma capa­ci­té d’entreprendre ma vie est plus saine, plus joyeuse.
Autiste de mon corps, je vivais dans mon men­tal , et je vivais mal, les mots heu­reux et bon­heur m’é­taient incon­nus, je ne connais­sais que la notion de plai­sir
je suis très sou­vent dans mes pen­sées, dans mon men­tal , donc pas pré­sent au corps, pas pré­sent à ce que je vis ici et main­te­nant
Quand j’ai com­men­cé le pro­gramme, je m’attendais à apprendre quelques outils simples qui m’aideraient dans mon men­tal , comme apprendre à accep­ter l’échec et le pou­voir du mono­logue posi­tif.
Très vite, le droit a pris une part impor­tante dans mon men­tal . Plus le blog gran­dit, plus on prend des risques, explique-t-elle.
A 45 jours, ça souffle dans mon men­tal …..La semaine der­nière je vous avais dit que autour de 40 jours il était pos­sible que la vraie faim appa­raisse. En réa­li­té, il s’est pas­sé tout autre chose.
Pourquoi Je Crois Encore Mon Mental ?, je crois aux pen­sées dans ma tête, iden­ti­fi­ca­tion au men­tal, men­tal, le men­tal, mon men­tal, mon men­tale, le men­tal sebas­tien lecler, pour­quoi je crois mon men­tal, com­ment arrê­ter de croire mon men­tal, je veux arrê­ter mon men­tal, croire mon men­tal, je crois mon men­tal, sebas­tien lecler, croire au men­tal, croire dans mon men­tal , je crois mon men­tale, com­ment ne pas croire mon men­tal, quoi faire pour ne pas croire mon men­tal
Faut que je me réins­talle dans mon men­tal de res­pon­sable. C’est un dû pour les familles, pour la popu­la­tion.
J’analyse ma situa­tion, je prends du recul, j’ap­prends à me pro­té­ger, je fais de la place dans mon men­tal , je reprends mon souffle
Je me fai­sais constam­ment des scé­na­rios catas­trophes et pré­mé­di­tais des moments et des situa­tions néga­tives qui n’exis­taient que dans mon men­tal .
La pho­to du jour. Observez bien et trou­vez les sept dif­fé­rences · Football. « On s’est aper­çu d’une faille dans mon men­tal ».
Ce que fait votre men­tal quand per­sonne ne regarde dans mon men­tal dans mon men­tal dans ces moments où le men­tal est le plus enclin à pro­duire de la néga­ti­vi­té, j’ai noté une énorme trans­for­ma­tion dans mon men­tal et dans ma vie
Je remonte dans mon men­tal : la réso­lu­tion émo­tion­nelle est une approche
Je n’ai jamais autant inves­ti dans mon men­tal et mon mind­set, et me voi­là aujourd’­hui une per­sonne – fran­che­ment j’ose le dire
Grâce à elle, je découvre l’é­qui­libre dans mon assiette, dans mon quo­ti­dien et dans mon men­tal . Cela fait du bien de prendre soin de soi avec elle
Ça m’é­vite de gam­ber­ger dans mon men­tal , sou­rit-elle. Muriel, Sylvie (au centre) et Laurent (à droite) pro­fitent de la pause-café
Peut-être que je ne suis pas dans l’ac­cueil de mon res­sen­ti, mais que je res­sasse et que je rumine dans mon men­tal .
la réus­site de mes stages ont été sources de moti­va­tions et de fier­té, et m’ont aidée à pui­ser dans mon men­tal et à reprendre cou­rage
12 rai­sons pour les­quelles 2017 a été l’une des plus belles… 28 déc. 2017 — J’ai du mal à gar­der les pieds sur terre, comme empri­son­née dans mon men­tal . Il me kid­nappe, ne me laisse plus tran­quille, m’é­loigne du
Note per­son­nelle : J’invoque cette Chambre de Lumière quand je vois que je suis trop dans mon men­tal et les effets sont à chaque fois sur­pre­nants.
Je me suis sen­tie rem­plie et tota­le­ment ali­gnée, pas dans mon men­tal , ni dans mon égo : dans mon corps. De ma tête à mes plantes de pied.
Tu es entré dans mon men­tal , tu dois ren­trer en moi phy­si­que­ment. Je ne sais pas ce que tu m’as fait. Mais tu me fais vrai­ment res­sen­tir
Comme un code interne que je pro­gramme dans mon men­tal en le pro­non­çant, il agit pour rame­ner ma conscience au centre de moi-même.
Perdues dans mon men­tal étour­di. Par quel miracle mes oiseaux. Volent-ils encore aujourd’­hui ? Par quelle adresse. Se posent-ils entre les fis­sures
les mon­tagnes du Pérou, les man­chots d’Ushuaia et toutes les autres choses que je n’ai même pas osé pro­je­té dans mon men­tal .
la confu­sion dans mon men­tal sale à cause de la pol­lu­tion de satan. J’aimerais bien voir quelle sera la conclu­sion. Refrain Le juge­ment der­nier.

Ah, ah, ah, ah, stayin’ alive, stayin’ alive

Bee Gees, Stayin’ alive

Eh ! Psst ! Ehhhh !

Tu viens à l’enterrement ?

*

On est « ce qu’on est » ; on fait « ce qu’on peut » ; on a beau dire il y a des fois, être vivant ça fout la pêche.

L’histoire des sen­sa­tions n’a jusqu’à pré­sent fait connaître que quatre façons d’avoir mal : les fois où ça pèse, les fois où ça tire, les fois où ça lance, les fois où ça pique. Toute autre dou­leur – qu’elle soit conti­nue ou inter­mit­tente, égale ou inégale, fixe ou bala­deuse – n’est qu’une com­pli­ca­tion de ces sen­sa­tions-ci.

Et à chaque fois qu’il y a des fois qu’être vivant ça fout la pêche, sur­git l’impression que c’est « la nature » qui assume pour toi ce que tu ne sais pas res­sen­tir ; et la pénible sen­sa­tion d’en être pour ses frais d’ouverture :
ah la nature
oh la nature

toute éten­due
comme incor­rup­tible à la plage
de tout ce qui se tient comme un monde
sage
sous le soleil de « ce qui est ».

Un dis­cours, un dis­cours ! Non. Non. Je ne fais que m’interroger, vous savez. Je ne parle pas de mal­heur. J’optimise. Je constate que les gens s’affectent ; je les aide à être mal­heu­reux trois quatre ans – et puis un jour ils viennent me voir et ils me disent : écou­tez ça y est, je crois que y’a du temps qui… recom­mence à se pas­ser, là. Et sous tout ce mal­heur sus­pen­du, pen­dant tout ce temps qui ne pas­sait pas, en fait il y a eu bien des fois, éta­blies de force et main­te­nues par la force en un lieu mys­té­rieux, source et résul­tat des phé­no­mènes maté­riels, où vivre a sem­blé spon­ta­né.

Ah…
Oh !
Ahaa !
Voilà une nature qui se tient sage. On y a de plus en plus pied et l’eau est de plus en plus bonne. Et comme d’une addic­tion, on oublie presque qu’on y trempe, sauf quand, de rares fois et confu­sé­ment, on en voit qui se cassent le cul à ten­ter d’en sor­tir.

Mais si tu sais que ça pèse, si tu sens que ça tire, si tu trouves que ça lance, si quand tu y penses ça se met à piquer – bien­ve­nue dans le cœur vibrant de la com­mu­nau­té endeuillée du corps endo­lo­ri. Cénestopathes, bébé. Notre dou­leur n’a pas de lieu. Notre sen­so­rium est sans inter­prète.

Endurant une dou­leur ou une pri­va­tion sans remède, des gens ont atteint l’extase en prai­rie, en forêt, en falaise ou vau­trés dans les dunes, mais aus­si à la plage, à la salle, ou au ving­tième étage de la tour de bureaux. Supplice pul­sa­tile. Martyre ten­sif. Tourment pon­gi­tif. Lassitude et stu­peur tou­jours plus gra­va­tives. Soudain, par une lésion déter­mi­née dans l’organe du sen­ti­ment géné­ral, il se pro­duit une affec­tion qui donne lieu à la per­cep­tion. Il n’est plus ques­tion de jour­née ok – navi­ga­tion à courte vue dans le sen­so­rium brin­que­ba­lé – mais de vie intense.

Il y a des fois, rien à dire, être vivant, ça fout la patate. Au lieu de l’enterrement, j’ai déci­dé de taper qua­rante kilo­mètres à vélo – une petite cor­niche lit­to­rale en pente douce – seul au monde au milieu des suv et des scoots – de l’interfile un peu spor­tif entre deux « BUS 19 » – Pointe-Rouge, la pesan­teur, mes mol­lets de pou­let ten­dus, et ce pouls qui jamais ne s’emballe, une fier­té géné­tique locale, sous le soleil de « ce qu’on peut ». Tout autre dis­cours sur la vie n’est qu’une com­pli­ca­tion de celui-ci.

Établie de force et main­te­nue par la force, elle est la seule et unique souche, la source et le pla­teau, la base et le pinacle des phé­no­mènes maté­riels ; elle est le coq sur le clo­cher des évé­ne­ments spon­ta­nés. Oui oui, c’est « la nature » – la mienne, la tienne : elle est à nous tou⋅te⋅s qui savons qu’il n’y a que ses possédé⋅e⋅s pour la fuir. Elle pro­fesse qu’entre terre à terre, cendres à cendres et pous­sière à pous­sière, il n’y a pas plus de fois que de pou­let rôti. Elle enseigne qu’au sable du temps ne suc­cède que le sable du temps – et elle nous en fout plein les yeux, comme quand, fla­shant sa très objec­ti­ve­ment moyen­ne­ment sau­vage sau­va­ge­rie lit­to­rale, elle pousse notre corps boli­dé à l’opposé de nos regards, du large vers l’intérieur d’un virage, à même le dan­ger d’y pas­ser.

Ainsi, ain­si, sous l’empire d’une nature aliène, hos­tile dans les virages et hos­tile dans la côte, sous l’empire d’une nature qui se tient bien savage, vir­gule, nous com­met­tons 🌈🏆😎~RESTER EN VIE~😎🥇🌈. Tant que nous nous main­te­nons dans ce crime, il y a et il y aura des fois – par exemple ces fois où le lit­to­ral suf­fit à se sen­tir vivant, et où se sen­tir vivant suf­fit à foutre la patate ; ou alors ces fois où tu peux pas venir, c’est comme ça, c’est pas grave, pas de sou­ci, je com­prends, ce sera pour la pro­chaine fois.

Comment épais­sir les che­veux ? Comment ralen­tir la repousse des che­veux ? Comment accé­lé­rer la repousse des che­veux ? Comment pré­ci­pi­ter la chute des che­veux ? Comment faire avec les che­veux ? Quoi faire avec les che­veux ? Quoi faire des che­veux ? Comment faire des che­veux ? Et : Si on les coupe pas, les che­veux, est-ce qu’ils poussent indé­fi­ni­ment ?

À toutes ces ques­tions comme à toutes les autres il n’y a qu’une réponse. Elle vous sur­pren­drait j’en suis sûr, et je vous la dirai dès que je la connaî­trai. Mais je sais que, quelle que soit la réponse, je res­sen­ti­rai le même genre de trouble que quand, au grand maga­sin de bri­co­lage, un ven­deur du rayon plom­be­rie a dit devant moi et un tuyau :

Oui c’est stan­dard,
mais pas vrai­ment.

Rien de plus grand ne peut être pen­sé.

Et voi­là c’est encore le moment de « man­ger » — preuve maté­rielle que ça sur­vit, effet et cause d’une règle pro­duc­tive, pol­li­ci­ta­tion diges­tive — voi­là c’est encore le moment d’o­béir. Or je sou­haite une vie sans contraintes, véri­fier mes effets dans le monde le plus sou­vent pos­sible hors de mon propre corps — même si je ne veux pas non plus m’empêcher de tour­ner autour du plai­sir pro­je­té d’a­voir été contraint.

I. Une puis­sance si grande que ses effets sont jusque moindres— Franchement c’est bizarre ton truc… — Pas plus que le Thinkerview avec l’ambassadeur chi­nois. — Le Thinkerview avec l’am­bas­sa­deur chi­nois est bizarre à la mesure du monde. Ton truc est bizarre, point. — Nan nan. Le monde est plus bizarre que mon truc. Le monde est plus bizarre que la somme de nos trucs, de nos traits, que la puis­sance conju­guée de toutes nos com­plexions.

En fait je vou­drais sim­ple­ment ne pas me pri­ver de com­men­cer à jouir par le stan­dard contrai­gnant, par les gros tuyaux libi­di­naux les plus ajus­tés en appa­rence, les plus uni­ver­sel­le­ment contrai­gnants en appa­rence, et que c’est seule­ment après, quand on s’est fau­fi­lé ou vau­tré dans les gros tuyaux bien stan­dard, c’est seule­ment là que s’ouvrent ou se découvrent les voies adja­centes et mineures où pas vrai­ment – qui sont belles et inté­res­santes pré­ci­sé­ment parce qu’elles sont adja­centes et mineures, et parce que donc elles n’ont pas rien à voir avec le stan­dard ini­tial et majeur (et même elles en sont comme les mal­fa­çons, genre : pas de vis défon­cé, défor­ma­tion concave, stries, bosses, mar­brures, réplé­tions).

— Le monde n’est pas plus ou moins bizarre que n’importe quoi d’autre ; il est émi­nem­ment bizarre, bizarre par émi­nence, par excès de la qua­li­té dont il pro­cède, qua­li­té qu’il n’a pas mais qu’il est. Et ce n’est pas dire « Comme ce monde est bizarre ! » (fris­son plu­ri­ver­sel sous norme uni­ver­selle) que de dire « Le monde est bizarre ». Il l’est abso­lu­ment ; il ne reluit pas de bizar­re­rie par réflexion des normes et des autres bizar­re­ries qu’il contient. Il est bizarre non pas rela­ti­ve­ment à de plus ou moins bizarres exis­tences, et ni par induc­tion ni par déduc­tion d’une bizar­re­rie pre­mière ou totale, par­tielle ou der­nière.

En fait je vou­drais pou­voir vou­loir croire que tout stan­dard com­prend son pas vrai­ment – même si bien sûr je ne peux pas vou­loir croire que jouir en mineur c’est sim­ple­ment jouir dans les défec­tuo­si­tés du majeur. C’est trop facile. On sait bien que ça nous accom­mode tant que ça ne nous nique pas. C’est arran­geant, et puis ça nous nique­ra. Ça ne nous nique­ra pas par la morale, en tout cas par direc­te­ment. Ça nous nique­ra par la volup­té refaite valeur. Ça nous nique­ra par les valeurs, comme d’hab.

— Nous recon­nais­sons l’é­mi­nence de la cause dans le défaut de l’ef­fet. — Nous, peut-être. — Plus ça tape fort, moins ça agit en appa­rence. — C’est ce qu’il y aurait à savoir ; c’est ce que nous n’ou­blions jamais. — Moins ça paraît bizarre, plus nous nous véri­fions sous l’empire des normes. — Le monde est sim­ple­ment mais pas vrai­ment nor­mal. — Il est si par­fai­te­ment stan­dard que rien ne lui est ajus­té. — Voilà. La norme du monde est extra­mon­daine. — Mais imma­nente. — Aucune chose n’est jamais stan­dard ; toutes choses créées pour­tant ont le stan­dard. — En par­tie. — En vue. — Sont une image impar­faite, une image tou­chante du stan­dard ini­tial.

— En fait toi tu. Tu parles tu parles mais. Mais der­rière il y a R. — Si si. Nan nan. Il y a ces petites angoisses dans le ventre qui servent à accor­der ma tête et mon cul. — Nan nan. Tu joues les braves mais. Derrière j’t’assure c’est l’désert frère. — Il y a des che­veux dans du pain et tu ne le savais pas. Les chaînes de fast-food font venir des che­veux depuis la Chine et tu ne le savais pas. Afin d’en faire un conser­va­teur essen­tiel au pain indus­triel et peu de gens le savent.

— Nous sommes des poètes ; nous avons le soup­çon. — C’est ça qu’on fait, c’est pour ça qu’on le fait. — Nous insi­nuons le soup­çon devant le stan­dard ini­tial et les ten­ta­tives ulté­rieures de fidé­li­té au stan­dard. — C’est pour ça qu’on est faits. — Bravo à toute l’é­quipe : ceux qui font ; ceux qui insi­nuent le soup­çon. — Merci aux concep­teurs, aux réa­li­sa­teurs, aux contrô­leurs pro­duit. — Merci aux pas de vis en plas­tique qui peluchent, à la colle étanche hydro­phobe les dix pre­mières minutes, au furet qui s’emmêle, à son res­sort mar­tyr. — Merci aux che­veux rêches, aux mèches revêches et bra­vaches qui sont, avec la poé­sie, la preuve maté­rielle, tou­jours recom­men­cée, que le soup­çon était de tout temps jus­ti­fié.

II. Une char­pie fine comme de la den­telle : une cause d’é­chelle indus­trielleRien n’est nor­mal ; tout est pos­sible. Un homme une femme, un livre un jour, un ache­té un offert, un de plus un de moins, un papa une maman, un flic une balle, un jeune une solu­tion. Cheveux et pain. Tout est une arme par des­ti­na­tion si toi ou la jus­tice le veut. Casuistique et sui­vi des consé­quences jus­qu’au bout. Le côte à côte et le tête à tête sont inter­dits sauf si vous êtes amis.

Tout est pos­sible (peu de gens le savent) ; rien n’est nor­mal (tous en sont convain­cus).

Et aucun écart plus grand ne peut être pen­sé.

Vaccins Covid Vaccin Moderna Psychologie/Développement per­son­nel Je n’arrive pas à vou­loir apprendre le monde.
et toutes les villes comptent ces vio­lences du petit peuple dif­fi­cile de faire vivre toutes ces formes socié­tales ensemble. Gouvernance d’amateurs qui n’arrive pas à vou­loir com­prendre les malaises de notre socié­té.
Aujourd’hui , cha­cun viens avec sa folie, son bon sens, sa timi­di­té, sa valeur, sa ten­dance… Même si la majo­ri­té n’arrive pas à vou­loir par­ta­ger la vision d’autrui. J’crois que c’est un gros frein pour cer­tains qui sont pas habi­tué à avan­cer avec le carac­tère des autres.
Et l’on connaît l’a­na­lyse déci­sive de saint Augustin sur cette liber­té qui n’ar­rive pas à vou­loir .
Bien que je sache qu’il y a un mal­heur en vue, le seul fait d’être atta­chés à la même corde le donne l’illusion d’une entente entre nous deux. C’est une erreur mais je n’ar­rive pas à vou­loir du mal à cette femme qui est en train de me tra­hir.
À l’issue, Xavier Bertrand affiche un dis­cours plu­tôt paci­fique : « Je ne suis tou­jours pas macro­niste, mais je n’ar­rive pas à vou­loir être dans une guerre de tran­chée. » Après, lorsque l’on égrène un à un les dos­siers avec lui, les coups de griffes du chat Bertrand sont plus nom­breux que les caresses.
Écriture basique, des situa­tions aux­quelles on n’ar­rive pas à vou­loir croire, des per­son­nages lisses.
finit par se don­ner les motifs de ne rien faire. Il n’ar­rive pas à vou­loir , il rumine une inces­sante ana­lyse de lui-même et de la réa­li­té qui le main­tient en dehors de toute volon­té.
Je n’arrive pas à vou­loir détruire quel­qu’un que je connais pas juste parce qu’il me le demande.
Et donc je n’ar­rive pas à pen­ser des choses heu­reuses je n’arrive pas à vou­loir je n’ar­rive pas à me défi­nir je n’ar­rive.
Dans son genre, cet autre uni­vers est au moins aus­si inté­res­sant que le nôtre et on n’ar­rive pas à vou­loir sa des­truc­tion.
Quelque part, ce couple est pri­son­nier de son des­tin et de son époque, il n’ar­rive pas à vou­loir véri­ta­ble­ment quelque chose.
Que si un de ses potes se fait mal ou est malade, c’est sur lui qu’on comp­te­ra. Il le sait et n’arrive pas à vou­loir du mal aux autres. Il n’arrive pas à sou­hai­ter la bles­sure ou le for­fait d’un copain, et pour­tant, qu’est-ce qu’il aime­rait le jouer ce match. Mais il le savait, il s’en dou­tait et il était prêt.
C’est plus vrai que jamais en ce moment, on n’ar­rive pas à vou­loir se sépa­rer de ceux qui nous appau­vrissent tout les jours un peu plus !
Je n’ar­rive pas à vou­loir décou­vrir leur musique que je ne connais mal­heu­reu­se­ment pas.
Harper est très convain­cant lorsqu’il dit ce genre de trucs. Et c’est vrai qu’ici notre esprit change, au plus pro­fond. L’auteur du jour­nal intime ne cesse d’évoquer son grand dilemme. Il n’arrive pas à se concen­trer sur sa res­pi­ra­tion. Il n’arrive pas à vou­loir arrive pas à vou­loir se concen­trer. Ta vie est un échec. Une série de mau­vaises déci­sions. Il se déteste. Des choses à régler.
Si je n’ar­rive pas à vou­loir ce que je veux ! C’est que je manque d’i­ma­gi­na­tion ! C’est que le cir­cuit du vou­loir m’é­chappe !
On arrive au malaise dans la rela­tion quand les nor­maux soit font comme si l’autre était comme eux, soit l’i­gnorent car n’ar­rive pas à vou­loir voir sa dif­fé­rence. Comme on met sou­vent la per­sonne stig­ma­ti­sée dans cette situa­tion de malaise, elle a toutes les chances de deve­nir la plus habile à la manier.
J’aimerais pou­voir arri­ver à vou­loir croire que je ne suis pas le seul.
Je dois écrire sinon je ne sau­rai jamais où est la réa­li­té. J’ai pas mal. Je com­prends tout mais je n’arrive pas à vou­loir ce que je pense. Je sais qui j’étais. Je sais ce que je deviens, mais je ne sais pas pour com­bien de temps.
Osons écrire que n’est pas comme l’âne de Buridan qui veut. Oui c’est osé car jus­te­ment, l’âne de Buridan n’arrive pas à vou­loir. Et arri­ver à vou­loir être un être qui n’arrive pas à vou­loir c’est vrai­ment fort, n’est-il pas ?
Elle m’a deman­der jusqu’où j’irais et elle m’a dit que pour elle c’était une façon de mettre fin à mes jours. Je le sais mais je n’arrive pas à vou­loir arre­ter, c’est comme si cette solu­tion me conve­nait et en même temps il y a mon fils mais je pré­fère ne pas pen­ser à l’après, a lui pour conti­nuer mon auto­des­truc­tion.
Face au juge d’instruction, elle eut cette phrase que l’avocat géné­ral sou­ligne à plu­sieurs reprises : « J’ arrive pas à vou­loir . » La psy­cho­logue qui la suit depuis bien­tôt deux ans explique que le viol est venu s’ajouter aux mal­trai­tances de l’ex-belle-mère.
Puis, c’est venu comme ça. Et il n’est pas peu fier du résul­tat. Bruno ne sait pas très bien ce qu’il veut faire plus tard. Il n’arrive pas à vou­loir quelque chose de loin. Il pré­fère se satis­faire de ce qu’on a main­te­nant.
Pardon mes amis, vous êtes morts par ma faute, je n’arrive pas à vou­loir le tuer, pour la pre­mière fois de ma vie, je vais fuir, par­don­nez-moi d’être aus­si faible !
j’ai le cer­veau fait pour ça visi­ble­ment, mes bonnes notes dans le domaine me disent que c’est bon, je peux y arri­ver. Mais je n’y arrive pas, je n’arrive pas à vou­loir , c’est trop dur de se for­cer, d’imaginer une vie de tra­vail à attendre le week end pour se défou­ler, boire, se dro­guer, s’abîmer, oublier puis retour­ner se tuer un peu plus pour avoir de quoi sur­vivre.
Malgré des baisse de pro­duc­tion (en terme de porcs mis en mar­ché), le mar­ché n’arrive pas à vou­loir se débar­ras­ser des inven­taires (Cold sto­rage) encom­brant des der­niers mois.
Déjà, il sait. Irrémédiablement, il a choi­si : le 23 juillet, il se don­ne­ra la mort. Parce qu’il n’arrive pas à vou­loir ni à dési­rer, parce qu’il a peur, parce qu’il n’arrive à mettre la main sur rien.
Il a beau être par­fois dégueu­lasse, je n’arrive pas à vou­loir sa mort (heu­reu­se­ment, il meurt pas). Je peux juste me dire : Chaos, t’es trop cool.
Mais il y a de ces situa­tions ou le désir de l’un n’est juste pas com­pa­tible avec le désir de l’autre. Peu importe les argu­ments on arrive pas à vou­loir la même chose. Tu trouves que l’exemple de l’avortement est un peu fort, moi je le trouve au contraire très per­ti­nent.
j’ai pour­tant l’impression de ne pas être dif­fi­cile et d’aimer beau­coup de chose mais force est de consta­ter que je dois l’être ! Mais mal­gré ces décep­tions je n’arrive pas à vou­loir autre chose que des surprises,et je crois plus pro­fon­dé­ment que c’est l’envie d’être ras­su­rée en me disant « lui au moins il me connait par coeur…… »
elle per­çoit que ça ne va pas, elle veut s’en sor­tir, regros­sir, mais a tel­le­ment peur de perdre le contrôle qu’elle n’arrive pas à vou­loir ce chan­ge­ment. Elle est coin­cée dans cet état de grand contrôle.
C’est pas Dieu, c’est pas toi, c’est pas nous, c’est pas eux / C’est bien moi qui arrive pas à vou­loir la lueur dans tes yeux / J’étais pas­sa­gère dans ta vie, j’savais que j’avais pas d’avis
Alors que d’une part, il réa­lise et magni­fie l’amour, d’autre part il s’en dis­so­cie for­cé­ment, soit qu’on n’arrive pas à vou­loir celui qu’on aime, soit qu’on a besoin de vou­loir d’autres femmes et d’autres hommes.
Et si on ne le fait pas, on fait gagner et pros­pé­rer le mal, parce qu’on a refu­sé ce que Dieu veut nous don­ner et parce qu’on n’arrive pas à vou­loir comme lui le triomphe de l’amour chez tous ses enfants.
Le fait est que je l’adore, on est sur la même lon­gueur d’ondes, on a les mêmes délires bla­bla, il est très atti­rant, mais j ’arrive pas à vou­loir de lui. je n’ai abso­lu­ment aucune idée de ce qui me bloque.
Pourquoi je n’arrive pas à vou­loir le bon­heur et croire en mon ex, que je pense per­vers nar­cis­sique ou du moins toxique, qui avance et a des pro­jets ?
par ce que si t’es une femme en mal d’enfant, tu pour­rais aus­si être mon mari, en mal de sa vie et du pour­quoi il n’arrive pas à vou­loir d’enfant… sauf que pour la fin du texte, cha­cun peut l’interpréter comme il veut !
je fais aucun effort pour contrô­ler ça donc c’est pas du contrôle ni du sang froid, j ’arrive pas à vou­loir de mal au autre, par­fois oui, mais seule­ment quand ça touche d’autre per­sonne ou que c’est une injus­tice
Il doit avoir des blo­cages qui font qu’il n’arrive pas à vou­loir s’engager avec vous. Il peut ne pas être prêt, mais la plu­part du temps cela veut sur­tout dire qu’il ne vous voit pas comme la femme de sa vie…
on a essayé une séance de thé­ra­pie de couple… en vain car je n’arrive pas à vou­loir répa­rer car je suis déjà par­tie…
Ajd nous nous aimons comme jamais nous n’avons aimé d’autres per­sonne nous sommes si heu­reux quand nous sommes ensemble et lui n’arrive pas à vou­loir fran­chir le pas… Ajd je ne crois plus en rien…
Depuis le temps, j’ai l’habitude, je ne chan­ge­rai plus. Mais même quand on me met à terre, je n’arrive pas à vou­loir faire du mal à l’autre. Je n’ai pas l’esprit de ven­geance, du tout. C’est ain­si. Je n’arrive pas à me défendre.
Par exemple, on peut lui dire avec sin­cé­ri­té : « Seigneur, je n’arrive pas à vou­loir obéir à tes com­man­de­ments » ou « Au fond de moi, je sou­haite faire ta volon­té. Mais en pra­tique, je ne suis pas assez motivé(e)… ».

La connais­sance est liée à la lutte.
Et connaît vrai­ment celui qui hait vrai­ment.1

Ce n’est pas nous qui savons,
c’est une cer­taine situa­tion en nous qui sait.2

La gra­dua­li­té n’explique rien sans les sauts.
Les sauts ! Les sauts ! Les sauts !3

Dans l’« Italie des [soixante] der­nières années », Nanni Balestrini passe, « selon un para­doxe qui ne l’est qu’en appa­rence », pour « l’écrivain le plus radi­ca­le­ment for­ma­liste et radi­ca­le­ment enga­gé »4. L’adverbe est d’actualité ; les deux adjec­tifs ont vieilli,

  • à moins que par « for­ma­liste » on réus­sisse à entendre, au-delà du par­tage inopé­rant fond/forme, une atten­tion main­te­nue aux cadres, aux dis­po­si­tifs, aux arti­fices de l’écriture (contre l’évidence du sen­ti­ment ou de l’expression, et contre les pré­ten­tions à l’« inno­cence » et au « natu­rel »5), et même, selon l’accusation par­faite d’un bol­che­vik ortho­doxe, un « cri­mi­nel sabo­tage idéo­lo­gique »6, puisque le for­ma­lisme ain­si enten­du, en tant qu’il s’intéresse à la façon dont les dis­cours sont consti­tués afin que jamais ils ne puissent pas­ser pour ins­ti­tués, est néces­sai­re­ment un enne­mi des dogmes ;
  • à moins aus­si qu’on n’arrive à débar­ras­ser « enga­gé » de la fameuse res­pon­sa­bi­li­té his­to­rique de l’écrivain (dont « chaque parole a des reten­tis­se­ments ; chaque silence aus­si »7) qui a long­temps amé­na­gé à la « parole intel­lec­tuelle » un des­tin propre au sein de la com­mu­nau­té des par­lants ; on pour­rait, à l’inverse, y entendre une forme d’implication poli­tique qui rejette par prin­cipe la divi­sion du tra­vail dis­cur­sif et intel­lec­tuel – par exemple entre les poètes (ces grands inquiets du lan­gage, en charge du « sym­bo­lique » ou de « la langue ») et les sujets poli­tiques ordi­naires (qui se contentent – symp­tômes d’un monde ayant sacri­fié le lan­gage tout entier à la véhi­cu­la­ri­té – de faire des phrases, for­mu­ler des opi­nions, com­mu­ni­quer des infor­ma­tions).

En ce sens, « for­ma­liste » et « enga­gé » – si les deux mots, à néces­si­ter tant de pin­cettes, demeurent uti­li­sables – peuvent qua­li­fier :

  • une poé­sie qui ne s’excuse pas de ne pas être l’action (ou : « la poli­tique », « la révo­lu­tion », « la vie », « le réel » – au choix et com­bi­nables) ;
  • une poli­tique qui ne s’excuse pas de ne pas être « la poé­sie » (ou : « l’imaginaire », « le rêve », « le réen­chan­te­ment » etc.).

Reste le « para­doxe » appa­rent, tant semble s’être natu­ra­li­sée l’idée, au cours de la seconde moi­tié du 20e siècle, que « faire de la poé­sie » (sérieu­se­ment, for­ma­lis­te­ment), « c’est déjà poli­tique »8.Continuer

  1. Mario Tronti, Introduction à Operai e capi­tale (Turin : G. Einaudi, 1966 ; fr. : Ouvriers et capi­tal, Genève : Entremonde, 2016, p. 21, trad. Y. Moulier-Boutang & G. Bezza)
  2. « Que l’esprit ait besoin d’une cer­taine forme d’excitation, même s’il ne s’agit que de repro­duire des idées que nous avons déjà eues, c’est ce qu’on voit sou­vent dans les exa­mens où sont inter­ro­gés des esprits ouverts et culti­vés à qui l’on pose, sans pré­am­bule, des ques­tions telles que : Qu’est-ce que l’État ? Ou : Qu’est-ce que la pro­prié­té ? Ou d’autres choses du même genre. Si ces jeunes gens s’étaient trou­vés dans une socié­té où l’on avait débat­tu de l’État ou de la pro­prié­té depuis un cer­tain temps déjà, ils auraient peut-être faci­le­ment trou­vé la défi­ni­tion en com­pa­rant, iso­lant et réca­pi­tu­lant les concepts. Mais ici, où cette pré­pa­ra­tion de l’esprit fait tota­le­ment défaut, on les voit brus­que­ment buter ; et seul un exa­mi­na­teur man­quant tota­le­ment de dis­cer­ne­ment en dédui­ra qu’ils ne savent pas. Car ce n’est pas nous qui savons, c’est une cer­taine situa­tion en nous qui sait. » (Heinrich von Kleist, « De l’élaboration pro­gres­sive de la pen­sée par le dis­cours », dans Œuvres com­plètes, t. 1 : « Petits écrits », Paris : Gallimard, « Le Promeneur », 1999, p. 48, tra­duc­tion modi­fiée)
  3. Lénine, com­men­tant la « rup­ture de gra­dua­li­té » (Abbrechen des Allmählichen) de Hegel dans ses Cahiers phi­lo­so­phiques (1895–1916), Paris, Éditions sociales, 1973, p. 118–119
  4. Ada Tosatti, dans sa post­face à l’édition fran­çaise de Blackout (Genève : Entremonde, 2011)
  5. « La lin­gua del­la scrit­tu­ra let­te­ra­ria non è mai inno­cente e “natu­rale”. » (Nanni Balestrini & Alfredo Giuliani, dans Gruppo 63. L’antologia, Milan : Bompiani, 2013)
  6. Le mot est d’Anatoli Lounatcharski, Commissaire du peuple à l’éducation de 1917 à 1929.
  7. « L’écrivain est en situa­tion dans son époque : chaque parole a des reten­tis­se­ments. Chaque silence aus­si. Je tiens Flaubert et Goncourt pour res­pon­sables de la répres­sion qui sui­vit la Commune parce qu’ils n’ont pas écrit une ligne pour l’empêcher. Ce n’était pas leur affaire, dira-t-on. Mais le pro­cès de Calas, était-ce l’affaire de Voltaire ? La condam­na­tion de Dreyfus, était-ce l’affaire de Zola ? L’administration du Congo, était-ce l’affaire de Gide ? Chacun de ces auteurs, en une cir­cons­tance par­ti­cu­lière de sa vie, a mesu­ré sa res­pon­sa­bi­li­té d’écrivain. » (Jean-Paul Sartre, « Présentation des Temps Modernes », Situations II, Paris : Gallimard, 1948, p. 7)
  8. C’est en tout cas ce que Nathalie Quintane raconte qu’on a pré­ten­du : « Al Dante avait publié les plus impor­tants poètes de l’époque, et le pre­mier bou­quin direc­te­ment poli­tique en poé­sie, après une abs­ti­nence de près de trente ans : une petite antho­lo­gie sur les sans-papiers (Ouvriers vivants, Romainville : Al Dante, 1999). C’était ce bou­quin qui avait contri­bué à cas­ser le cli­ché qu’on entre­te­nait entre nous, poètes : que, de toute façon, écrire de la poé­sie, c’était déjà poli­tique – une posi­tion inté­res­sante, défen­dable, deve­nue confor­table à la longue. » (Nathalie Quintane, Un œil en moins, Paris : P.O.L, 2018, p. 203–204)

Un supé­rieur est appe­lé à témoi­gner lors du pro­cès d’un de ses subor­don­nés.

lapresse.ca, 11 août 2020

Un subor­don­né attend de ses supé­rieurs de l’autorité, du res­pect, des ins­truc­tions claires en amont des opé­ra­tions et pen­dant, et un sou­tien sans faille au cours de l’instruction. Témoin d’une pro­cé­dure, le ser­gent super­vi­seur – qui a conquis son grade en fai­sant la preuve régu­lière de son dis­cer­ne­ment – vient plai­der, sans failles, l’humanité de son subor­don­né.

Rappeler de l’agent l’humanité – quan­ti­ta­tive : appar­te­nance à l’es­pèce ; et qua­li­ta­tive : sol­li­ci­tude (de gros et de détail) pour l’es­pèce –, c’est ten­ter de por­ter les débats hors de l’agentivité en tant que telle, pour les faire péné­trer la com­po­si­tion d’une âme sin­gu­lière. Gagner l’attention du juge à la sin­gu­la­ri­té de cette âme, c’est faire un pas déci­sif vers l’acquittement de cet agent.

Du haut de la super­vi­sion, la vue est impre­nable sur les qua­li­tés humaines de la quan­ti­té subal­terne. L’autorité qui, en temps nor­mal, est – sur­tout dans les métiers de corps – agence supé­rieure (puis­sance de mettre en mou­ve­ment les agences infé­rieures), est, par temps judi­ciaire, vision supé­rieure (puis­sance de péné­tra­tion du secret des âmes).

Le ser­gent super­vi­seur observe, depuis sa super­vi­sion, la quan­ti­té des pairs humains, s’arme du cri­tère « huma­ni­té », ven­tile cette mul­ti­tude et dis­tingue : un humain excellent per­çant sous l’uniforme, un humain insigne brillant sous l’insigne. On dira : au plan de l’humanité – déter­mi­nant de masse et fac­teur de dis­tinc­tion – en voi­là un qui sort du lot. Ou : chez ce poli­cier, on trouve non sim­ple­ment une quan­ti­té d’humanité sans égale par­mi ses pairs poli­ciers, mais aus­si une qua­li­té d’humanité sans com­mune mesure avec ce qui a cours dans la masse humaine.

Le subal­terne excelle en huma­ni­té qua­li­fiée. Il dépasse d’elle mais sans excès : il affleure au niveau de l’exemple sans man­quer de faire saillir sa sin­gu­la­ri­té. À cet égard, l’apologie du super­vi­seur paraît ris­quée ; dans un métier de corps, « hors pair » pour­rait tra­hir une vel­léi­té de l’agent à se dis­tin­guer, non pas au sein du corps, mais tout bon­ne­ment du corps. C’est ce débor­de­ment pas­sion­nel, cet excès héroïque, qu’il faut évi­ter de faire entre­voir dans la plai­doi­rie. Ce n’est donc pas, dans le super­vi­sé, le poli­cier qui sera pré­di­qué « hors pair » ; c’est le sujet « humain » – au sens de sen­sible et sou­ve­rain cer­tai­ne­ment.

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Explication

    1. La poix désigne conven­tion­nel­le­ment, d’après Wikipédia, « n’importe quel liquide très vis­queux, qui semble solide ».
      1. Est-ce que « n’importe quel liquide très vis­queux, qui semble solide » est une des­crip­tion de l’usage du mot « poix » ou de la chose elle-même ? Est-ce que c’est la défi­ni­tion de « poix » ou la carac­té­ri­sa­tion de la poix ? Et alors une carac­té­ri­sa­tion par le propre ou par l’espèce ? Est-ce que la poix tient sa sin­gu­la­ri­té dans le monde du fait d’allier sem­blance de soli­di­té et vis­co­si­té effec­tive ? Ou est-ce que par là elle s’apparente à une foule d’autres choses qui se dis­tinguent sur le même mode ? Est-ce que la « sem­blance » de soli­di­té abuse uni­que­ment la vue ou aus­si le tou­cher ? Et si aus­si le tou­cher, pour­quoi est-ce que la vis­co­si­té, au contraire de la soli­di­té, serait épar­gnée des vicis­si­tudes empi­riques de la « sem­blance » ? Pourquoi est-ce qu’on ne dirait pas : une sub­stance qui, sous le rap­port de l’expérience en labo­ra­toire, semble être un liquide d’une grande vis­co­si­té, et sous le rap­port de l’expérience ordi­naire, un corps solide ? Quand, où, à qui, dans quels yeux, sous quels pieds et entre quelles mains, est-ce que la poix « semble solide » ?
      2. La phrase de Wikipédia est elle-même vis­queuse-qui-semble-solide. Ses termes lapi­daires ne l’empêchent pas de gout­ter, de nous cou­ler entre les doigts si on cherche à s’y accro­cher : « poix » ne désigne rien de sub­stan­tiel en propre, mais seule­ment une espèce ou un type de sub­stance (par exemple : poix de résine ou de gou­dron, bitume).
      3. À vrai dire, « poix » ne désigne même pas un type de sub­stances de même ori­gine ou issues d’un même pro­cé­dé d’extraction ou de fabri­ca­tion, mais un ensemble de pro­prié­tés par­mi les­quelles la vis­co­si­té, l’adhérence, l’isolance – toutes extrêmes.
      4. C’est à cette quan­ti­té de qua­li­tés qu’on a don­né un nom com­mun, un nom dont le carac­tère mono­syl­la­bique laisse ima­gi­ner une impo­si­tion très lente, ou bien subite. « Poix » a peut-être été reçu d’un coup, dans l’évidence d’une ana­lo­gie avec un truc déjà nom­mé (sub­stance maté­rielle ou imma­té­rielle, divine ou amie), ou alors « poix » a long­temps tour­né dans les bouches, sous une forme mal dégros­sie d’abord puis de plus en plus raf­fi­née, jusqu’à ce qu’un jour, au bout d’un cer­tain nombre de veillées com­mu­nau­taires autour du feu com­mu­nau­taire, un quin­tes­sen­cier mono­syl­labe ne s’atteste, et là-des­sus un accord infor­mel, sans conver­sa­tion mais par elle, s’établit autour du son « poix » – son aus­si impropre que n’importe quel autre mais pas grave, il va bien tant qu’on le cré­dite.
      5. Mettons que de ce jour on a ren­du « poix » res­pon­sable d’un savoir liquide. On a mis « poix » en charge d’une réa­li­té mal authen­ti­fiée mais bien dis­po­sée pour l’usage. On a fait usage de poix et de son nom sans souf­frir de n’y avoir atta­ché ni norme ni for­mat.

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