11 03 21

Le club

Discours à l'occasion du monde
LE CLUB
Photo : Lotti Thießen

CLUB (de l’anglais : « bâton », « société »)

1. Lieu pro­cu­rant à une assem­blée choi­sie des garan­ties d’échanges et de rap­ports pri­vés, confi­den­tiels voire intimes. Par exten­sion : éta­blis­se­ment noc­turne où l’on peut consom­mer, dan­ser, assis­ter à un spec­tacle, nouer et entre­te­nir des rela­tions sexua­li­sées (un club liber­tin, un club échan­giste, Cavern Club, Hundred Club). Par ext. : lieu ou struc­ture, public ou asso­cia­tif, intra- ou extra-ins­ti­tu­tion­nel, dont les mis­sions sont en géné­ral de sou­tien psy­cho­lo­gique ou d’accompagnement admi­nis­tra­tif, et qui accueille uni­que­ment en jour­née (le club de jour de l’hôpital psy­chia­trique, Club extra-hos­pi­ta­lier Antonin-Artaud).
2. Association dont les membres ont quelque goût, inté­rêt ou but com­muns, et qui admet de nou­veaux membres le plus sou­vent par élec­tion ou coop­ta­tion, après par­rai­nage. Par ext. : socié­té spor­tive (un coun­try-club, le Club alpin fran­çais). Hist. : ins­tances infor­melles, nées dans les années 1980, et finan­cées par des acteurs pri­vés, réunis­sant des par­le­men­taires et des repré­sen­tants d’intérêt (ou lob­byistes) dans le but de faire accé­der les uns aux rai­sons des autres (Club des par­le­men­taires ama­teurs de havanes, Club Chiens et socié­té, Club de l’accession à la pro­prié­té en région PACA, Club du der­nier kilo­mètre de livrai­son, Club Vive le foie gras).
3. Société où l’on s’entretient des affaires publiques ou de ques­tions phi­lo­so­phiques et poli­tiques. Hist. : entre 1789 et 1793, socié­tés dites « popu­laires » où sont dis­cu­tées les idées révo­lu­tion­naires (Club des Cordeliers, des Impartiaux, des Jacobins). Par ext. : groupe qui pro­fesse des opi­nions exal­tées (Club de Rome).
4. Société fer­mée ; groupe dont les membres se retrouvent régu­liè­re­ment et obéissent à cer­tains usages. Par ext. : cercle éli­tiste ou d’inspiration aris­to­cra­tique (Reform club, Rotary club).
Dérivés. Cravate club : cra­vate dont le motif indique l’appartenance à un club. Fauteuil club : fau­teuil de cuir large et pro­fond, tel qu’il s’en trou­vait dans les clubs de la haute-socié­té colo­niale. Clubbable : admis­sible à un club. Clubber : aller se diver­tir dans un club de nuit. Clubard : sup­por­teur fana­tique d’un club de foot­ball. Country-club : club où s’exercent des acti­vi­tés récréa­tives de plein air telles que le golf, le polo, le ten­nis ou l’équitation. Club-house : lieu où se ren­contrent les membres d’un club, en marge de l’activité prin­ci­pale de celui-ci. Pavillon-club : bâti­ment offrant divers ser­vices aux membres d’un club spor­tif ain­si qu’à leurs invités.
Syntagmes. Appartenir, s’inscrire, adhé­rer à un club. Être membre, faire par­tie d’un club. Être admis, aller, pas­ser la soi­rée au club. Fonder, for­mer, (faire) fer­mer un club. Les réunions, les déci­sions du club. Faire hon­neur, faire honte, se dévouer, invi­ter à dîner au club. Faire asseoir quelqu’un dans son club. Organiser un match, une ren­contre inter-clubs.
Locutions. Bienvenue au club ! : expres­sion par laquelle on signi­fie par­ta­ger le mal­heur de son allo­cu­taire (Tu es ron­gée par l’eczéma depuis ta tendre enfance ? Bienvenue au club !).
Étymologie. A – Le pas­sage, en anglais, d’un sens (« gros bâton noueux dont une extré­mi­té est plus épaisse que l’autre ») à l’autre (« groupe de per­sonnes ») reste dif­fi­cile à expli­quer. Admis que le second pro­cède du pre­mier, celui-ci pour­rait s’originer dans un sens zéro (« masse, agré­gat »), lequel, sans avoir néces­sai­re­ment eu cours, par­ti­ci­pe­rait du sens pre­mier. Encore aujourd’hui, hor­mis sur un green et encore, ne reçoit le nom de club qu’un bâton d’une den­si­té et d’une taille qui per­mettent d’envisager frap­per à son moyen. Cf. l’emploi du verbe « to club », qu’il s’agisse de décrire la des­cente d’une bande à battes ou l’œuvre poli­cière (lors des émeutes de 2011 en Angleterre, un jour­na­liste écri­vit que la police, téta­ni­sée par une pos­sible accu­sa­tion de racisme, n’a­vait pas « don­né aux pillards la leçon qu’ils méritent », en « les assom­mant comme des bébés phoques » [club­bing these loo­ters as baby seals]). De là, le second sens pour­rait pro­cé­der d’une com­pa­rai­son, plus ou moins sourde, entre un regrou­pe­ment de per­sonnes et la masse d’un gour­din ou d’une mas­sue. Ce que club, sui­vant ce filon éty­mo­lo­gique, dési­gne­rait sour­de­ment, c’est donc une sorte d’agence col­lec­tive capable d’impact. B – Il existe une éty­mo­lo­gie concur­rente, selon laquelle club, de l’anglo-saxon cleó­fan (angl. mod. : « to cleave asun­der », fr. : « divi­ser en pièces/en mor­ceaux, cli­ver, sépa­rer »), a en pre­mier lieu conno­té non la masse ou le gour­din mais leur effet – frac­tu­ra­tion, divi­sion interne. Le fran­çais en conserve une trace, à la fois sur le mode dis­tinc­tif (le club comme poche, par­celle du monde) et répar­ti­tif (le club comme ensemble auquel on appar­tient à rai­son de sa participation).

Bienvenue au club. 
Le club existe
depuis que s’est constituée
en club
une ancienne asso­cia­tion de
per­sonnes phy­siques isolées
qu’unissaient déjà dans le monde
sans qu’elles en fussent conscientes et pussent
s’en sou­te­nir
des valeurs, des sou­cis, des doutes :
des rai­sons per­son­nelles qu’on peut
par sou­ci de clarté
et pour se faire plaisir
regrou­per sous le nom
de force de rapports. 
Autrement dit le club formalise
une foi­son de ten­dances et d’inclinations :
de rai­sons personnelles
qu’entretenaient en com­mun mais
sans le savoir et sans pouvoir
s’y retrou­ver
des per­sonnes phy­siques isolées
phy­siques donc isolées. 

Le club se réunit
journellement
depuis qu’entre les per­sonnes physiques
iso­lées réunies chaque jour en séance
le club existe
dans le but de tra­ver­ser la journée
avec consé­quence
sans médio­cri­té ni faiblesse. 
Les Journalières du club ambitionnent
de par­ve­nir à leur but
par une méthode objec­tive de dramatisation
qui implique d’assigner aux membres
au début de chaque Journalière
7 rôles tournants
qui seront assu­més tout au long
de la Journalière. Parmi eux le
Gardien du Senti
a pour fonc­tion de relever
les malaises qui
pour­raient sur­ve­nir lors des discussions.
Il en est de plus ou moins sensibles. 
Le monde a trop changé
depuis qu’un jour de 1984
un nombre de per­sonnes phy­siques isolées
que rien au monde ne destinait
à créer le club
a créé le club
pour que manque d’être rap­pe­lée la devise
fon­da­trice du club :
Jamais rien désormais
de ce qui affecte le monde
ne lais­se­ra d’affecter le club.
Et à cet égard si
quelqu’un venait maintenant
et disait du club qu’il s’agit d’
une société
sa dis­tor­sion de la véri­té ne serait pas retorse
comme est retorse la dis­tor­sion de qui dirait
que le club est un cercle et
cette dis­tor­sion-ci ne serait pas
retorse comme est retorse la distorsion
de qui dirait que le club est une
assem­blée et
cette dis­tor­sion-ci ne serait elle-même
pas retorse comme est retorse
la dis­tor­sion de qui dirait que le club est
une asso­cia­tion.
Le club n’est pas
dans sa déter­mi­na­tion première
autre chose qu’une habi­tude locale partagée
entre per­sonnes phy­siques isolées
à rai­son de la conséquence
natu­relle qui unit le fait
d’avoir une exten­sion phy­sique d’une part
et d’autre part celui
d’être iso­lé.
Et si les rapports
du monde au club ont fait l’objet
de pro­pos pour la plu­part oublieux
de ce qu’en dépit des chan­ge­ments dans lesquels
le monde s’est engagé
Ce qui affecte le monde affecte le club
sans dis­con­ti­nuer depuis 1984

c’est qu’ils émanent d’un monde
qui ne se recon­naît pas d’intérieurs.

Or bien
qu’un monde y participe
ce qui est dit au club
reste au club et
il ne pour­rait en être autrement
tant le poids des pro­pos des membres
dans le club
est stric­te­ment équi­valent à celui auquel
ils pré­ten­draient en vain dans le monde. En somme
il n’y a guère qu’au club que ça
pèse
en matière de pro­pos de membres. 
Ses amis bri­tan­niques de
Fraternal Inwardness
partagent
sur l’essentiel des sujets qui requièrent
les posi­tions du club.
  • Rejet du sys­tème de com­pen­sa­tion per­pé­tuant toute valeur.
  • Beauté de tour­ner la tête pour suivre un objet.
  • Mais trêve de discours.
Une dif­fé­rence existe cependant
entre ses amis bri­tan­niques et le
club qui
sans être un motif de rupture
est l’occasion d’un litige. En effet
pour ses amis de FI
le club
vient exposer
l’ensemble des traits communs
conte­nances atti­tudes manies :
rai­sons personnelles
qu’une ancienne asso­cia­tion offusquait
entre per­sonnes phy­siques isolées
et qu’il convient
d’appeler un mar­ché de forces. 
Du fait que chaque jour
en séance journalière
le club se réunit
ses membres se retrouvent
si pas au club dans son esprit
pour y faire aller la journée
d’un bout à l’autre
sans médio­cri­té ni faiblesse. 
De là
regarde l’indigne mémoire
de toute journée
à laquelle il fut sim­ple­ment assisté
sans lais­ser d’affecter le club depuis
l’intérieur des membres
et pas la contrée de leurs ins­tants. Ils savent bien
à titre affec­tif que le jour
n’a pas d’autre promesse
que d’avoir un cours et une fin. 
Les Journalières du club ambitionnent
de par­ve­nir à leur terme
par une méthode objec­tive de dramatisation
qui réclame d’assigner aux membres
au début de chaque Journalière
7 rôles tournants
qui seront assu­més tout au long
de la Journalière. Parmi eux le
Brise-Jet
a pour fonc­tion de cou­per court à
la vio­lence ou la forme des
débats pour évi­ter les projections.
Il en est de plus ou moins ajustés. 
Mais trêve de dis­cours. Un poème de 1984
long­temps visible au fron­ton du club
n’a jamais sem­blé ces­ser d’être en mesure
de dire le club
dans son essence la plus intime
et la plus com­mune à la fois :
Et la Journalière
s’ouvre
sans présage.
C’est la jour­née à sa porte frappée
pro­pi­tia­toi­re­ment mais sans y investir
par­tant que l’espoir
pla­cé en elle
est sans appar­te­nance. Qui espère
dans la jour­née assiste interdit
au déploie­ment des vir­tua­li­tés d’une aube
selon une ligne prin­ta­nière. La journée
en laquelle il est espéré
s’évanouit dans l’inaction.
Événements pas­sés au club
Past events at the club
  • Sourire aux visages familiers.
  • Sourire à l’examinateur.
  • S’appuyer sur les avant-bras.
  • Tout ani­mal en est capable.
On ne sau­rait décrire
les rap­ports qu’entretiennent
le monde et le club
sans consi­dé­rer que la pré­cé­dence du monde
quels que soient les chan­ge­ments dont
celui-ci s’anime
n’est pas une ascendance
d’ordre hié­rar­chique sur le club
mais tem­po­rel.
Et qui cher­che­rait à décrire
les rap­ports du club et du monde
ne sau­rait mieux faire que de s’en remettre
à l’une des
d’ailleurs toutes iden­tiques depuis
1984 quant au fond
devises du club. 
Tout ce qui frappe le monde vient
pas tou­jours moindrement
et depuis 1984
frap­per le club.

Le club n’est
au fond
pas autre chose qu’un moyen de réduire
habi­tuel­le­ment la distance
locale entre per­sonnes physiques
iso­lées du fait que le fait d’avoir
un phy­sique dans le monde
est la cause du fait d’y avoir d’une part
une part
et d’autre part d’y être à part. 

Et bien
qu’un monde y participe
et comme il y va toujours
au club quels qu’en soient les rapports
avec le monde
de la conduc­tion de la Journalière à son terme
par la menée conscien­cieuse d’une journée
à son point de rupture
au sein du cor­pus de pro­pos des membres
ce qui est dit au club
reste au club et comment
pour­rait-il en être autre­ment tant
l’attention aux pro­pos des membres
dans le club
est inver­se­ment pro­por­tion­nelle à celle qu’ils
peuvent se flat­ter d’éveiller dans le monde. En somme
il n’y a guère qu’au club que ça
accroche
en matière de pro­pos de membres. 
Appartenir au club est une liberté
dont décide un cer­tain nombre
d’usages par­mi lequel n’est pas
par­ti­ci­per au club.
On n’a d’ailleurs jamais vu
membre contra­rié ni d’assister ni de ne pas
assis­ter aux jour­nées du club. Mais on a vu souvent
des membres qui n’y étaient pas
tour­ner autour
des pos­si­bi­li­tés d’en être. 
Il eût été facile pour le club
de don­ner au monde les contours affec­tifs du club
afin que le club ne fût jamais affecté
que de ce que le club reconnaissait
au préa­lable
comme affec­tant le monde. Le club
y aurait gagné pour ses membres une
cer­ti­tude physique
rela­tive aux exten­sions en présence. 
Il n’en fut rien d’emblée
le club se jeta
avec force dans les rapports
et les per­sonnes physiques
iso­lées qui consen­tirent à s’en remettre au club
pour gérer leurs affaires dans le monde
gagnèrent
à la seule force des rapports
que le club établissait
entre ses membres et le monde
une affec­ti­vi­té nouvelle
indexée sur la course du jour. 
Ses amis amé­ri­cains de
Appositional Encounter
partagent
sur l’essentiel des sujets qui requièrent
les objec­tifs du club.
  • Expansion sym­pho­nique des rai­sons per­son­nelles en vue de leur abo­li­tion comme enti­tés sépa­rées mais dans le res­pect de leurs êtres distincts.
  • Réaction aux sti­mu­li sonores.
  • Trêve des discours.
Une dif­fé­rence existe cependant
entre ses amis amé­ri­cains et le
club
qui sans être un motif de rupture
est l’occasion d’un litige. En effet
pour ses amis de Æ
le club ordonne et série
une masse d’affinités dans le crime
l’intérêt la pas­sion les goûts :
les rai­sons personnelles
qu’une très ancienne association
de per­sonnes phy­siques isolées
amal­ga­mait sans égards pour
la dyna­mique interne à cette masse
laquelle peut recevoir
le nom de pacte de marchés. 
Il faut dire que le club
a pour fré­quence de réunion la
journée
puisque aucun jour le club n’a
depuis sa créa­tion manqué
d’être convo­qué par au moins
un nombre de ses membres
que celui-ci se retrouve
au club pro­pre­ment dit
ou sim­ple­ment dans son esprit
pour atteindre le terme
de la jour­née c’est-à-dire
aider à tenir les pro­messes de son aube. 
Mais trêve de dis­cours. Un poème de 1984
pro­ba­ble­ment com­po­sé à l’occasion
de la fête de consti­tu­tion du
pre­mier consis­toire du club
donne par contraste une idée claire
de l’idée que se fai­saient ses pionniers
de l’action du club dans le monde :
Et la Journalière se poursuit
sans présage.
C’est la jour­née frap­pée sur son seuil et son cours
pro­pi­tia­toi­re­ment mais
sans y inves­tir s’il est vrai
que tout espoir pla­cé en elle
est incon­sé­quent. Qui espère
dans la jour­née assiste interdit
au jour­noie­ment des heures
dans une sorte de tor­peur esti­vale. La journée
en laquelle il est espéré
s’écoule sans pro­duire de couchant
convaincant. 
Tandis que les
Journalières du club elles
ambi­tionnent de par­ve­nir à leur terme
par une méthode objec­tive de dramatisation
qui veut que les membres assument
au début de chaque Journalière et jusqu’à
son terme 7 rôles
tour­nants. Parmi eux l’Animal
a pour fonc­tion de sen­tir la séance
en s’y dépla­çant lentement.
Il en est de plus ou moins concernés. 
Rappelons que le club
existe depuis que se sont consti­tués en club
des membres qui n’étaient que des personnes
phy­siques
iso­lées
jusqu’alorsréunies en ancienne association
et qu’unissaient déjà
sans que d’entre elles aucune
en fût ins­truite et pût
s’y affer­mir
une com­mu­nau­té de pro­blèmes et de comportements :
de rai­sons personnelles
qui se lais­se­rait appeler
la clar­té comme sou­ci dont le plaisir
serait l’effet
un mar­ché de marchés. 
Maintenant quelqu’un vient et dit
du club qu’il s’agit d’un
groupe sa dis­tor­sion de la vérité
n’est pas retorse comme est
retorse la dis­tor­sion de qui vient dire que le club est
une com­mu­nau­té et cette
dis­tor­sion-ci n’est pas retorse
comme est retorse la dis­tor­sion de qui
vient dire que le club est une
ami­cale à son tour cette dis­tor­sion-ci n’est pas
retorse comme est retorse la distorsion
de qui dirait que le club est une
asso­cia­tion.
Le club n’est pas
sous quelque aspect que ce soit
autre chose fina­le­ment qu’un sys­tème d’assistance locale
entre per­sonnes pra­ti­que­ment en contact
occu­pées à déduire les raisons
de ce que la cause de leur isolement
réside dans le fait d’avoir
un jour
subi une extension. 
Beaucoup
déjà et répétitivement
ont depuis 1984 tenté
le plus sou­vent sans en réfé­rer au club
de faire le point sur les rapports
entre le club et le monde
avec en vue l’idée
que la pré­cé­dence du monde sur le club
telle qu’établie par les devises du club
expri­me­rait une sorte de priorité
opé­ra­toire dans une lutte rangée
le monde ayant le privilège
de « tirer le premier ». 
Les devises suc­ces­sives du club
ont pour­tant un conte­nu lit­té­ral qu’aucune
inter­pré­ta­tion bien- ou malveillante
ne sau­rait réduire sans en dila­pi­der la
substance
d’ailleurs iden­tique depuis 1984 : 
Ce dont le monde
pâtit le club en pâtit
depuis 1984.
Et c’est de la sen­sa­tion chatoyante
chez ses membres
d’être loca­le­ment c’est-à-dire précisément
et confor­ta­ble­ment au club et pas
par­ti­cu­liè­re­ment au monde
que renaît chaque jour la voca­tion du club
à pro­fes­ser d’étendre en vue de les dissoudre
la jour­née faite
les rai­sons per­son­nelles des membres en présence. 
Sondant nos cœurs et nos reins
nos côlons et nos bronches
et toutes les voies en nous que nous ne savons pas
nommer
la véri­té du jour nous observe de l’intérieur
lors des Journalières
émet­tant chaque jour
en fin de Journalière
inva­ria­ble­ment le même diagnostic
celui d’une évi­dence des rai­sons personnelles
cachée
sous la vêture fugi­tive et partielle
de la conscience de soi. 
En somme il n’y a guère qu’au club
que ça colle en matière
de valeur. L’indigne mémoire
de toute valeur sur ce qu’il en est
de clair étant au monde
ne laisse pas d’affecter le club journellement
depuis l’intérieur
et pas la contrée des instants
des membres
à titre affec­tif et comment
pour­rait-il en être autre­ment tant le poids
des valeurs dans le monde est
inver­se­ment pro­por­tion­nel aux chaleurs
qu’elles peuvent se flat­ter d’éveiller
dans les cœurs des membres en présence. 
Il ne s’agit pas fina­le­ment pour le club
d’autre chose que de conver­tir la jour­née en
devise qui unit
le fait d’avoir un phy­sique dans le monde
et le fait qu’avoir un phy­sique dans le monde
ne suf­fit pas à satisfaire
avoir une valeur dans le monde.
Et comme inversement
d’un point de rup­ture dans le monde :
l’occasion d’un litige
au club
d’un litige au club : sa dis­tor­sion dans le monde
aus­si retorse que celle
de qui cher­che­rait la fin de la journée
en s’y dépla­çant lentement. 
Car si
la chi­mère de l’intériorité
et la chi­mère de la com­mu­nau­té sont
« sœurs inces­tueuses dont notre monde naquit »
alors tu es une chèvre
et l’on sait que sous tout rapport
par toutes contin­gences et
quoi qu’il se produise
si tu es une chèvre alors
tu es un âne. Or
si tu es un âne
il n’est pas dou­teux que tu sois un âne mort.
Et de l’avis des membres du club
tu te ran­ge­rais vite
dans la fré­quen­ta­tion du club
à l’opinion que c’est seule­ment au club
que tu pour­rais en réchapper. 
Ses amis alle­mands de
Selbstverständliches Zusammenwirken
partagent
sur l’essentiel des sujets qui requièrent
les reven­di­ca­tions du
club.
  • Fin des formes phénoménales.
  • Tenir sa tête droite un court instant.
  • Trêve des discours.
Une dif­fé­rence existe cependant
entre ses amis alle­mands et le
club
qui sans être un motif de rupture
est l’occasion d’un litige. En effet
pour ses amis de ß
le club organise
une foi­son de ten­dances et d’inclinations :
de rai­sons personnelles
à laquelle la très ancienne association
ne don­nait aucun nom spécifique
ayant en vue la réunion de
per­sonnes phy­siques isolées
et pas le rap­port sous lequel
existe entre les per­sonnes phy­siques isolées
une tan­gible bien que tacite
pro­messe de force. 
Le club se réunit chaque jour
pour mener journée
bat­tante la Journalière à terme
tenir des pro­pos mais adaptés
aux cir­cons­tances du jour
en venir à dire ce qui permet
d’achever la jour­née sur une question
posée à la journée
sui­vante.
(Sauf chaque dimanche au club
les membres dés­œu­vrés étant
mis en réserve pour un grand lundi.) 
Le club entend proposer
sur ce qu’il en est
vu de l’intérieur
des membres du club
consi­dé­rés depuis la journée
objec­tive et pas la contrée
de leurs propres ins­tants. La jour­née due
pour drame uni­taire environnemental
le club entend la perpétuer
dans le res­pect de sa
« phé­no­mé­na­li­té de pignata ».
Une suc­ces­sion de membres
les yeux ban­dés ou non
et armés de propos
essayent de battre la journée
avec appé­tit et propitiation
afin de se par­ta­ger ce qu’elle recèle. 
Événements en cours au club
Ongoing events at the club
  • Motilité nor­male.
  • Discrète hypo­tro­phie.
  • Fémorales per­çues.
  • Dyspnée post-covid.
  • Être une chèvre.
Depuis le moment fondateur
du club n’a jamais ces­sé d’être
où un nombre de membres : leurs
rai­sons se retrouvent et se formalisent
inces­sam­ment à tout ins­tant tant que
dure l’élan
de la jour­née première
et pas la contrée d’instants
par­ti­cu­liers qui n’ont rien de vivace
en regard du souvenir
de ce qui n’est en
défi­ni­tive que la cause
acci­den­telle
des Journalières du club
depuis sa création. 
Le club
est dans les rap­ports avec force
et les personnes
réunies chaque jour physiques
jusqu’en fin de conscience de soi
et si quelqu’un vient dire
du club n’a jamais
sem­blé ces­ser d’être en mesure
de recon­naître apparaissant
les rai­sons per­son­nelles alors
c’est la frappe
de l’occasion.
Une méthode sans médiocrité
ni fai­blesse objec­tive par physiques
inter­po­sés.
Et il ne semble pas qu’on puisse à bon frais
s’acquitter du fait notoire d’une
iden­ti­té des devises du club
quant au fond depuis sa créa­tion sans
perdre de vue que le monde n’exerce
pas tant sur le club une influence
un magné­tisme une
séduc­tion un pouvoir
qu’il n’en est l’interlocuteur instant
au sujet de ce qui
affecte car
Aussitôt
le monde tou­ché le club
éga­le­ment et de même manière
depuis 1984.
De là
les menées jour­na­lières du club se rangent à l’opinion
que c’est une dis­tor­sion de qui dirait
« Le » club. Les affec­tions « du » monde.
« Ses » amis russes
ou « Le club est une ami­cale ». Cependant
une dif­fé­rence existe devant l’essentiel
des pro­pos qui requièrent et l’échange de propriétés
for­melles entre physiques
iso­lés : à l’identique quant au club est
l’esprit du club et ses membres. Enfin
pas de conscience de soi. 
Événements régu­liers au club
Periodic events at the club
  • Les Automnales du Corps.
  • Les Estivales du Club.
  • Les Hivernales du Brise-Jet.
  • Le Printemps des Propos des Membres en Présence.
  • Les Mercuriales du Chaotique Tumulte vers une Conscience des Rapports.
  • Le Dimanche des Cœurs Sondés.
  • La Nuptiale d’Investissement dans le Jour.
  • Le Festival des Vues de l’Intérieur.
  • Le Solstice du Monde Impacté.
  • L’Équinoxe d’Y Être à Part.
Ses amis ita­liens de
Interiorità Non Violata
partagent
sur l’essentiel des sujets qui requièrent
les prio­ri­tés du
club.
  • Maintien des intensités.
  • Tenir sa tête droite en permanence.
  • Décret d’une période de trêve dans l’activité discursive.
Une dif­fé­rence existe cependant
entre ses amis ita­liens et le
club
qui sans être un motif de rupture
est l’occasion d’un litige. En effet
pour ses amis d’INV
le club se donne pour objec­tif de
coordonner
les rai­sons contra­dic­toires de
per­sonnes phy­siques isolées
en rele­vant ce qui
dans l’ancienne asso­cia­tion qui
don­nait à ce ges­tuaire des airs chorégraphiques
conte­nait déjà les condi­tions de ce qu’on peut appeler
un mar­ché de promesses. 
Le club existe depuis que
s’est impo­sée à des
membres qui n’en étaient pas encore
n’ayant pas trou­vé lieu de
ras­sem­bler leurs personnes
phy­siques iso­lées dans une commune
adhé­sion mais
dans l’ancienne association
où des iso­lés contractait
à chaque échange
des rai­sons de mourir
au rêve com­mu­nau­taire des rai­sons personnelles
ain­si qu’à leurs discours
à l’oc­ca­sion du monde
la forme club. 
Appartenir au club est une liberté
dont décide un nombre
d’usages par­mi lequel n’est pas
prendre part aux jour­nées du club.
On n’a d’ailleurs jamais vu membre contrarié
ni de se prê­ter ni de ne pas se prê­ter à l’exercice
social du club. Mais on a vu souvent
des membres qui n’y étaient pas
errer dans ses marges et flai­rer les pos­si­bi­li­tés d’en être. 
Reste que bien
qu’un monde y participe
ce qui est dit au club
reste au club. Au demeurant
il est dif­fi­cile d’envisager qu’il en
soit autre­ment tant
l’écho des pro­pos des membres
dans le club
est stric­te­ment inverse à celui
qu’ils peuvent espérer
pro­duire dans le monde. En somme
il n’y a guère qu’au club que ça
porte
en matière de pro­pos de membres. 
Maintenant si
quelqu’un venait dire du club qu’il s’agit d’un
salon sa dis­tor­sion de la véri­té ne serait pas
retorse comme est retorse la dis­tor­sion de qui
dirait que le club est une fac­tion et
cette dis­tor­sion-ci ne serait pas
retorse comme est retorse la distorsion
de qui dirait que le club est un
orga­nisme et cette dis­tor­sion-ci ne serait
elle-même pas retorse comme est retorse
la dis­tor­sion de qui dirait du club qu’il
s’agit d’une association. 
L’objet de
se réunir journellement
depuis qu’entre les personnes
réunies chaque jour en séance
le club existe
dans le but de battre la journée
de tout son cours et
jusqu’à sa fin
sans médio­cri­té ni faiblesse
est un objet du club qui le dis­tingue aussi
net­te­ment du monde
que la nuit dis­tingue deux journées. 
Le club n’est
à cer­tains égards
et pro­chai­ne­ment à tous
rien d’autre que l’entretien de rap­ports distingués
entre per­sonnes phy­siques isolées
qui se touchent presque en exten­sion ten­dues vers
battre jour­née
avec consé­quence et propitiation
la nuit du monde en vue
vir­tuelle.
Mais trêve de dis­cours. Un poème de 1984
retrou­vé dans les archives du club
est peut-être aujourd’hui le mieux à même de dire
les condi­tions d’émergence du club
et consti­tue sans aucun doute
la plus pro­bable souche
de ses statuts :
Et la Journalière
s’étire sans présage.
C’est la jour­née frap­pée avec conséquence
mais sans inves­tis­se­ment atten­du que l’espoir
pla­cé en elle
est sans pro­pi­tia­tion. Qui espère
dans la jour­née assiste interdit
au démem­bre­ment des pro­messes de son aube
dans une sorte de déca­dence autom­nale. La journée
en laquelle il est espéré
se dis­perse dans l’asthénie.
Au fond et pas moins au club
qu’au monde en présence
chaque jour­née ravive
l’indigne mémoire de la précédente
dans l’espoir que cette fois
du temps s’écoulera pen­dant la Journalière
et jusqu’à son terme avec conséquence
sauf chaque dimanche au club où les membres
dés­œu­vrés
sont mis en réserve pour un grand lundi. 
Les Journalières du club ambitionnent
de par­ve­nir à leur terme
par une méthode objec­tive de dramatisation
qui exige que soient assignés
aux membres au début de chaque
Journalière et pour toute sa durée
7 rôles tour­nants. Parmi eux le
Fait
a pour fonc­tion de résumer
à tout moment de la séance
l’ensemble des actes et déplacements
des membres en présence.
Il en est de plus ou moins précis. 
La qua­li­té de membre se perd
mais pas au club
et même éga­rée bien­tôt l’adhésion
est retrou­vée
et tout est oublié de ce que le club lui-même existe
dans le crime :
l’intérêt : la pas­sion : les goûts
en vue de leur abo­li­tion mais dans le club
entre ses membres : un
chao­tique tumulte vers une conscience des rapports
que le club for­ma­lise. La journée
deve­nue explicite
est inté­gra­le­ment pra­ti­cable après qu’ 
une suc­ces­sion de membres
les yeux ban­dés ou non et armés de propos
a bat­tu la journée
avec appé­tit et propitiation
en vue de se par­ta­ger ce qu’elle recèle et
ce qu’ils imaginent
qu’elle recèle à ceci près que ce n’est pas
en matière de journée
de deux choses l’une.
Événements du club à venir
Forthcoming events at the club
  • Atelier rem­pla­ce­ment de tous les brise-jets [date indéterminée].
  • AG TDM tho­ra­cique [le 5].
  • Réunion endo­sco­pie diges­tive [le 26].
  • Conférence « Tu te retournes sur ta vie – un long cou­loir tapis­sé du plus feu­trant des maté­riaux : toutes les fois où tu as aimé et mer­dé. » [le 11]
Comment expli­quer que chaque jour
depuis 1984
la devise du club ait été reconduite
à l’identique quant au fond
quand tant s’évertuent hors du club
à don­ner des rap­ports du club
avec le monde
une idée sans rap­port avec
la richesse et la diversité
du tis­su affec­tif com­mun par lequel
Rien de ce qui est au monde poignant
pesant pul­sant tendant
n’est pas au club sur le même mode
depuis 1984

?

Depuis 1984 on ne peut pas faire
comme s’il sem­blait qu’
au club
la devise ne fût pas vouée à changer
jour­nel­le­ment depuis
la créa­tion du club même si
par une sorte de conjoncture
cette devise en sub­stance iden­tique l’est
depuis la créa­tion du club
ayant été recon­duite chaque jour
à l’identique quant au fond
depuis la créa­tion du club. 
Depuis la créa­tion du club les Journalières du club
en sont à pro­fes­ser d’étendre en vue de les dissoudre
les rai­sons mais
le club existe
et chaque Journalière entend proposer
sur ce qui frappe de l’intérieur
« la pignata »
et la jour­née faite se retrouve
au club à venir sous des noms d’emprunt :
la séquence l’époque
la pro­chaine et la der­nière fois
sous quoi c’est tou­jours de la Journalière qui
affec­tant le monde en présence
à la vigie de ce qui la clôt
est sans être un motif : une occa­sion. Les Journalières
son­dant nos cœurs et nos
fois où tu as merdé 
ambitionnent
de par­ve­nir à leur terme
par une méthode objec­tive de dramatisation
qui sup­pose qu’aux membres soient
assi­gnés en début de chaque Journalière
7 rôles tournants
qui seront assu­més tout au long
de la Journalière. Parmi eux l’
Échafaudage
a pour fonc­tion d’élever les débats
en dres­sant l’échafaud.
Il en est de plus exorables. 
En somme il n’y a guère qu’au club
que ça suc­cède en matière
de jour­née faite. L’indigne mémoire
de toute jour­née qui ne fut pas telle mais
regar­dée faire
ne laisse pas d’affecter les membres de l’intérieur
et pas depuis
la contrée de leurs ins­tants. Ils savent
à titre affec­tif que le jour
n’a de promesse
que d’avoir un cours et une fin
et com­ment pour­raient-ils en être autrement
tant l’ordre des jour­nées dans le monde
qui ne se recon­naît pas d’intérieurs
est adverse à flat­ter d’éveiller
l’affectivité nou­velle dans le club. 
Car
si la fusion communautaire
et l’intérieur bien ordonné
sont des chi­mères de même famille
« ayant don­né nais­sance au monde »
alors tu es une chèvre
et l’on sait que sous tout rapport
par toutes contingences
et quoi qu’il se passe
si tu es une chèvre alors tu es un âne. Or
ne doute pas de ce que si tu es un âne
tu es pra­ti­que­ment un âne mort. Maintenant
à l’avis des membres du club
tu te ran­ge­rais vite
dans la fré­quen­ta­tion du club
à l’opinion que c’est seule­ment au club et
par­mi ses membres que tu échapperais
le plus assurément
à être une chèvre ou un âne mort. 
Il
y va toujours
au club quelle qu’y soit la devise
toutes s’identifient quant au fond
de la conduc­tion de la journée
à son terme par la menée
d’une Journalière
à son point de rup­ture et il n’y a jamais
qu’à se faire pour chaque membre auxiliaire
de cette journée-ci
réus­sie d’autant mieux qu’elle
s’approche de son terme
étendre en vue de les dila­pi­der les pos­si­bi­li­tés d’en être
assis­ter en vue de la sai­sir l’occasion de se refaire. 
Et qu’ils semblent tristes ceux qui du club
et du monde
cherchent à don­ner des rap­ports une vision
alors même qu’une devise
en sub­stance iden­tique dès 1984
affirme à titre littéral
Le club […] concer­né à titre affectif
et à degré intense
par ce dont le monde
est impac­té et qu’il le reste
depuis 1984.
Les Journalières du club ambitionnent
de par­ve­nir à leurs
fins par une méthode
objec­tive de dra­ma­ti­sa­tion qui requiert
l’assomption par les membres au début
de chaque Journalière et jusqu’à son
terme de 7 rôles tour­nants. Parmi eux la
Sonde
a pour fonc­tion de
recon­naître lorsqu’elles paraissent
et de tenir à jour
les rai­sons per­son­nelles des membres en présence.
Il en est de plus ou moins pénétrantes. 
Et bien qu’un monde
y par­ti­cipe
ce qui est dit au club reste
au club
à vrai dire on se figure mal comment
il pour­rait en être autre­ment tant
l’adhésion aux pro­pos des membres
dans le club est
incom­pa­rable à celle
qu’ils peuvent escompter
dans le monde. En somme
il n’y a guère qu’au club que ça
colle
en matière de
pro­pos de membres. 
Ses amis russes de
Nié Provesti za Noç
partagent
devant l’essentiel des ques­tions qui
requièrent
les ana­lyses du club.
  • Lente consti­tu­tion d’un chao­tique tumulte vers une conscience des rapports.
  • Incompatibilité de Dieu et du monde en termes d’existence.
  • Danger de la séduc­tion par les projections.
Une dif­fé­rence existe cependant
entre ses amis russes et le
club qui
sans être un motif de rupture
est l’occasion d’un litige. En effet
pour ses amis de NiéProNoç
le club a voca­tion à structurer
ce qu’une ancienne association
de per­sonnes phy­siques isolées
appe­lait sta­ti­que­ment un champ ou
une quo­ti­té de rai­sons per­son­nelles partagées
laquelle peut recevoir
le nom dyna­mique mais pau­vre­ment tel
de pro­messe de rapport. 
D’y avoir d’une part
une part et d’autre part d’y être
actif en qualité
pèsent en matière de
pro­pos de membres en pré­sence. D’où que
trêve de discours
importe au sein du club
au pre­mier comme chaque Journalière
affirme à titre littéral
l’exigence de fait du club à ce que
de ce qui à la fin de chaque
Journalière aura été dit rien
ne manque
à ce qui devra être dit lors de la Journalière suivante. 
Les menées jour­na­lières du club
n’ont pas d’autre fin que le terme
de la jour­née c’est-à-dire
l’aide au développement
des ver­tus de son aube. À la fin de la
Journalière
si tout s’est dérou­lé selon l’ordre du jour
la jour­née
deve­nue explicite
est entiè­re­ment bat­tue et inté­gra­le­ment praticable. 
Et comme inversement
indexée sur la course de la journée
la Journalière du club se referme
sur elle
enve­loppe d’une devise
qui recon­naît
la pré­séance du monde sur la séance du club
recon­nais­sance non pas vaincue
par une nécessité
mais écla­tante
comme un couchant
et bai­gnée d’évidence.
Une suc­ces­sion de membres
les yeux ban­dés ou non et armés de propos
battent à bout la journée
avec une avi­di­té pleine
de pro­pi­tia­tion sans espoir
afin que soit réparti
ce qu’ils croient qu’elle recèle ce qui
en l’espèce d’une journée
revient stric­te­ment à ce qu’elle recèle. 
Mais trêve de dis­cours. Un poème de 1984
cer­tai­ne­ment com­po­sée à l’occasion
est peut-être encore aujourd’hui la meilleure
de la façon dont club
insiste jour­nel­le­ment au monde :
Et la Journalière va
vers un achè­ve­ment sans pré­sage. C’est la journée
frap­pée sans relâche
avec avi­di­té mais dés-
inves­tis­se­ment admis que l’espoir
pla­cé en elle
est sans appé­tit. Qui espère
dans la jour­née assiste interdit
à la dis­pa­ri­tion presque totale des lumières de son aube
dans une sorte de sénes­cence hiver­nale. La journée
en laquelle il est espéré
se dis­sipe sans produire
de cou­chant concluant. 
Et bien qu’
il en soit autre­ment tant l’écho des propos
des membres son­dant nos cœurs en présence
et toutes les fois
où ses amis de la contrée des instants
de nos êtres dis­tincts merdent
merdent : pour le club
c’est encore de la Journalière
dont l’ambition n’est pas
autre que parvenir
par une objec­tive de dra­ma­ti­sa­tion qui implique
l’assignation aux membres de chaque et pour toute
Journalière de 7 rôles tournants
valables la durée. Là le
Petit Commerce a pour fonc­tion faciliter
l’échange entre per­sonnes phy­siques iso­lées qui
bien que pré­sentes en séance seraient encore
mal inté­grées au club. Il en est. 
Ainsi
quelqu’un vient dire
« … »
et il n’est plus dou­teux que tu échapperas
le plus assu­ré­ment à parvenir
par une néces­si­té mais éclatant
comme un cou­chant. Et de l’avis des membres
une dif­fé­rence existe entre de la frappe et
de la pro­pi­tia­toire : tout aurait été dit pour pouvoir
ras­sem­bler les rai­sons d’ouvrir la suivante
des Journalières du club
et peut-être la bonne dès lors qu’aujourd’hui
une suc­ces­sion de membres
les yeux ban­dés ou non et armés de propos
bat la jour­née avec la même
pro­pi­tia­tion et le même appétit
que les treize mille sept cents vingt-huit fois
pré­cé­dentes
tan­dis que pour la pre­mière fois de manière effective
depuis que la règle prin­ci­pielle du chan­ge­ment quotidien
de devise existe ce qui
en l’espèce du club
revient à depuis qu’il
existe dans le monde
la devise du club
vient à changer
de manière inédite
quoique aus­si accidentellement
qu’elle était res­tée jusqu’ici
iden­tique quant au fond. 
Activité et distinction
depuis 1984