Un jour ou deux après ma déclaration d’amour, transie tellement j’étais vulnérable, je t’ai envoyé le passage de Roland Barthes par Roland Barthes où il décrit comment celui qui prononce la formule « je t’aime » est comme « l’Argonaute renouvelant son vaisseau pendant son voyage sans en changer le nom ». Tout comme les pièces de l’Argo peuvent être remplacées à travers le temps, alors que le bateau s’appelle toujours Argo, chaque fois que l’amoureux prononce la formule « je t’aime », sa signification doit être renouvelée, comme « le travail même de l’amour et du langage est de donner à une même phrase des inflexions toujours nouvelles ».
Je trouvais ce passage romantique. Tu l’as interprété comme un potentiel désaveu. Rétrospectivement, je crois que c’était les deux.
A day or two after my love pronouncement, now feral with vulnerability, I sent you the passage from Roland Barthes by Roland Barthes in which Barthes describes how the subject who utters the phrase “I love you” is like “the Argonaut renewing his ship during its voyage without changing its name.” Just as the Argo’s parts may be replaced over time but the boat is still called the Argo, whenever the lover utters the phrase “I love you,” its meaning must be renewed by each use, as “the very task of love and of language is to give to one and the same phrase inflections which will be forever new.”
I thought the passage was romantic. You read it as a possible retraction. In retrospect, I guess it was both.