« Tant de gens ignorent encore à quel point l’esprit manque d’ordre ! ajouta-t-il en guise de développement. Je suis même persuadé, avec la permission de Votre Excellence, que la plupart des gens s’imaginent vivre chaque jour un nouveau progrès de l’ordre universel. Ils voient l’ordre partout : dans les usines, les indicateurs de chemins de fer, les institutions scolaires (et je me permettrai de citer également, non sans fierté, nos casernes qui, malgré des moyens modestes, évoquent la discipline d’un excellent orchestre). De quelque côté que le regard se tourne, ce n’est qu’ordre, ordonnance, règle et règlement : règlements de transport, règlements de police, règlements des débits de boisson, etc. Aussi suis-je persuadé que tout le monde ou presque, de nos jours, considère notre époque comme la plus ordonnée qui fût jamais. Votre Excellence, tout au fond d’elle-même, n’en a‑t-elle pas aussi le sentiment ? Moi du moins, je l’éprouve. Oui, pour peu que mon attention se relâche un instant, je crois trouver l’esprit même des temps modernes dans cet accroissement d’ordre, et que les empires de Ninive et de Rome ont dû leur chute à quelque gâchis. C’est là, je crois, le sentiment commun : chacun présume, tacitement, que si le passé est passé, c’est en punition de quelque manquement à l’ordre. Et pourtant, cette idée n’est sans doute qu’un leurre auquel des hommes cultivés ne devraient pas se laisser prendre ! D’où, hélas ! la nécessité de la force, et des vocations militaires ! »
»Es gibt ja viele Menschen, die gar nicht wissen, wie wenig Ordnung der Geist hat!« führte er aus. »Ich bin sogar, wenn Exzellenz gestatten, überzeugt, daß die meisten Menschen glauben, täglich einen Fortschritt der allgemeinen Ordnung zu erleben. Sie sehen alles voll von Ordnung ; die Fabriken, die Büros, die Eisenbahnfahrpläne und Unterrichtsanstalten, – ich darf da wohl auch mit Stolz unsere Kasernen erwähnen, die mit bescheidenen Mitteln geradezu an die Disziplin eines guten Musikorchesters erinnern –, und man kann hinschaun, wo man will, so sieht man eine Ordnung, eine Geh‑, Fahr‑, Steuer‑, Kirchen‑, Geschäfts‑, Rang‑, Ball‑, Sittenordnung und so weiter. Also ich bin überzeugt, daß fast jeder Mensch heute unser Zeitalter für das geordnetste hält, was es je gegeben hat. Haben Exzellenz nicht auch, so im Innersten, dieses Gefühl ? Ich wenigstens hab” es. Also ich, wenn ich nicht sehr aufpasse, habe ich sofort das Gefühl, daß der Geist der Neuzeit eben in dieser größeren Ordnung liegt und daß die Reiche von Ninive und Rom an irgendeiner Schlamperei zugrunde gegangen sein müssen. Ich glaube, die meisten Menschen empfinden so und setzen stillschweigend voraus, daß die Vergangenheit zur Strafe vergangen ist, für irgendetwas, das nicht in Ordnung war. Aber diese Vorstellung ist ja freilich eine Täuschung, der sich gebildete Menschen nicht hingeben sollten. Und darin liegt leider die Notwendigkeit der Macht und des Soldatenberufs!«