18 06 17

Il semble qu’il n’y ait jamais de conscience ni d’incons­cience — ni de vou­loir ni de non-vou­loir — mais que selon un sys­tème de fluc­tua­tions dési­gnantes il n’y a dans le sup­pôt qu’une dis­con­ti­nui­té de mutisme et de décla­ra­tions. Pour autant que l’extériorité est ins­tal­lée dans le sup­pôt par le code des signes quo­ti­diens, le sup­pôt déclare ou se déclare à lui-même, pense, ne peut pen­ser, se tait, ne peut se taire qu’en fonc­tion de ce code. Lui-même pen­sant en est le pro­duit. Or, il n’est tel sup­pôt pen­sant que selon le plus ou moins de résis­tance des forces impul­sion­nelles — qui le consti­tuent en tant qu’uni­té (cor­po­relle) à l’égard du code de signes quo­ti­diens.
[…] C’est une condi­tion d’existence pour le sup­pôt que d’igno­rer le com­bat même dont sa pen­sée résulte : ce n’est point cette uni­té vivante le « sujet », mais « le com­bat impul­sion­nel qui se veut main­te­nir ».

Nietzsche et le cercle vicieux
Mercure de France 1969
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