Et aussitôt le problème se pose : si l’énoncé est bien l’unité élémentaire du discours, en quoi consiste-t-il ? Quels sont ses traits distinctifs ? Quelles limites doit-on lui reconnaître ? Cette unité est-elle ou non identique à celle que les logiciens ont désignée par le terme de proposition, à celle que les grammairiens caractérisent comme phrase, ou à celle encore que les « analystes » essaient de repérer sous le titre de speech act ? Quelle place occupe-t-elle parmi toutes ces unités que l’investigation du langage a déjà mises au jour, mais dont la théorie est bien souvent loin d’être achevée tant les problèmes qu’elles posent sont difficiles, tant il est malaisé dans beaucoup de cas de les délimiter d’une façon rigoureuse ?
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