La perte de substance des hommes c’est la perte de leur vieil être que le capital a pompé. Le processus touchant à sa fin, le capital doit maintenant s’attaquer non plus à la dimension passée de l’humanité, mais à sa dimension future ; il doit conquérir l’imagination. L’homme est donc dépouillé et tend à être réduit à sa dimension biologique. Le phénomène atteint les racines. Autrement dit le développement des forces productives se présente comme ayant été nécessaire pour détruire les vieux schémas, les modes de pensée, les représentations archaïques qui limitaient les hommes (cette destruction est maintenant interprétée par des philosophes comme Foucault). Mis en cause dans leur existence purement biologique, les êtres humains commencent à se soulever contre le capital. C’est à partir de là que tout peut être reconquis, par une création généralisée. Mais ce devenir n’est pas simple, univoque. Le capital peut encore profiter de la créativité des êtres humains, leur ravir l’imagination, se régénérer et se resubstancialiser ; c’est dire que la lutte est d’importance et donne toute sa profondeur à l’alternative : communisme ou destruction de l’espèce humaine. Enfin, on ne doit pas oublier qu’au cours de l’errance différents mouvements révolutionnaires cherchèrent l’issue ; maintenant ils peuvent se manifester
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Camatte, Errance de l’humanité – Conscience répressive – Communisme
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« Errance de l’humanité – Conscience répressive – Communisme »
, Invariance
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