13 02 22

L’erreur des Égyptiens qui écrivent que le souffle de vie entre par l’oreille droite et le souffle de mort par l’oreille gauche ; l’erreur d’Hippocrate qui sup­pose que le souffle arrive d’abord au cer­veau, lais­sant dans celui-ci sa par­tie la plus active, celle qui est intel­li­gence et connais­sance.
L’erreur répan­due dans l’Égypte antique à pro­pos d’un cœur qui parle, du cœur qui parle à tra­vers les vais­seaux de chaque membre ; l’erreur d’Alcméon qui croit que les artères véhi­culent de l’air ; l’erreur des Grecs selon qui le cœur pos­sède un feu inné situé dans le ven­tri­cule gauche : la res­pi­ra­tion le refroi­dit, le régule, en dis­tri­bue la cha­leur dans tout le corps.
L’erreur de Platon et son pou­mon dans lequel se déversent les bois­sons que nous buvons, et ce pour rafraî­chir le cœur situé tout près ; l’erreur d’Alcméon qui affirme que, si les hommes meurent, c’est qu’il ne leur est pas pos­sible de joindre le com­men­ce­ment et la fin.
L’erreur de Pythagore, pour qui les oiseaux sont des hommes dégra­dés, des indi­vi­dus qui ont mon­tré, durant leur vie pre­mière, de la curio­si­té pour les sujets éle­vés mais qui confon­dirent la vue et la rai­son.