07 09 20

Veyne, Comment on écrit l’histoire

Est évé­ne­ment tout ce qui ne va pas de soi. La sco­las­tique dirait que l’his­toire s’in­té­resse à la manière non moins qu’à la forme, aux par­ti­cu­la­ri­tés indi­vi­duelles non moins qu’à l’es­sence et à la défi­ni­tion ; la sco­las­tique ajoute, il est vrai, qu’il n’est pas de matière sans forme et nous ver­rons que le pro­blème des uni­ver­saux se pose aus­si aux his­to­riens. On peut adop­ter pro­vi­soi­re­ment la dis­tinc­tion de Dilthey et Windelband : d’un côté, il y a les sciences nomo­gra­phiques, qui se donnent pour but d’é­ta­blir des lois et des types, et de l’autre les sciences idio­gra­phiques, qui s’in­té­ressent à l’in­di­vi­duel.