À Dubno, on y va avec la charrette de Sameschkin ; à Moscou, on y va avec le chemin de fer ; en Amérique, on n’y va seulement en bateau mais aussi avec des papiers. Et, pour les obtenir, on doit aller à Dubno.
Aussi Deborah se rendit-elle chez Sameschkin. Sameschkin n’est plus assis sur le banc du poêle, il n’est même pas chez lui, c’est jeudi, jour de marché aux cochons, Sameschkin ne rentrera pas avant une heure.
Deborah va et vient, va et vient devant la bicoque de Sameschkin, elle ne pense qu’à l’Amérique.
Un dollar vaut plus que deux roubles, un rouble vaut cent kopecks, deux roubles font deux cents kopecks, combien, pour l’amour de Dieu, un dollar fait-il de kopecks ? Combien de dollars de plus Schemariah enverra-t-il ? L’Amérique est un pays béni.
Miriam va avec un cosaque ; en Russie, elle peut bien le fait ; en Amérique, il n’y a pas de cosaques.
La Russie est un pays triste, l’Amérique est un pays libre, un pays joyeux. Mendel ne sera plus maître d’école, il sera le père d’un fils riche.
Nach Dubno fährt man mit Sameschkins Fuhre ; nach Moskau fährt man mit der Eisenbahn ; nach Amerika fährt man nicht nur auf einem Schiff, sondern auch mit Dokumenten. Um diese zu bekommen, muß man nach Dubno.
Also begibt sich Deborah zu Sameschkin. Sameschkin sitzt nicht mehr auf der Ofenbank, er ist überhaupt nicht zu Hause, es ist Donnerstag und Schweinemarkt, Sameschkin kann erst in einer Stunde heimkehren.
Deborah geht auf und ab, auf und ab vor Sameschkins Hütte, sie denkt nur an Amerika.
Ein Dollar ist mehr als zwei Rubel, ein Rubel hat hundert Kopeken, zwei Rubel enthalten zweihundert Kopeken, wieviel, um Gottes willen, enthält ein Dollar Kopeken ? Wieviel Dollar ferner wird Schemarjah schicken ? Amerika ist ein gesegnetes Land.
Mirjam geht mit einem Kosaken, in Rußland kann sie es wohl, in Amerika gibt es keine Kosaken. Rußland ist ein trauriges Land, Amerika ist ein freies Land, ein fröhliches Land. Mendel wird kein Lehrer mehr sein, der Vater eines reichen Sohnes wird er sein.