18 01 16

Non, Deborah n’ap­pe­lait plus Miriam. Deborah s’ap­pro­cha de Miriam. Deborah, dans son vieux châle, était vieille, laide et crain­tive devant Miriam bai­gnée de lumière et d’or ; elle s’ar­rê­ta au bord du trot­toir de bois, comme si elle obéis­sait à une ancienne loi qui com­man­dait aux mères laides de se tenir au moins à une demi-verste au-des­sous de leurs filles jolies.
Nein, Deborah rief Mirjam nicht mehr. Deborah kam zu Mirjam. Deborah, in einem alten Schal, stand alt, häß­lich, äng­st­lich vor der goldü­ber­glänz­ten Mirjam, hielt ein am Rande des höl­zer­nen Bürgersteigs, als befolgte sie ein altes Gesetz, das den häß­li­chen Müttern befahl, einen hal­ben Werst tie­fer zu ste­hen als die schö­nen Töchter.

Job. Roman d’un homme simple [Hiob. Roman eines ein­fa­chen Mannes, 1930]
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