En invoquant le désir, on n’a encore rien dit, car il s’entend fort bien, Diotime l’enseignait déjà au crédule Socrate, comme Penia, le manque ; et cela suffit pour que la représentation conserve tous ses droits. Elle sera seulement plus nostalgique, mystique : riche tradition, en Occident, de la théologie négative du désir. Mais l’humour procède d’un Eros qui est tout Poros, rien que moyen de moyenner, comme d’une logique sans aporie et d’une politique sans utopie. A ce désir, il faut des dieux beaucoup plus retors que celui qui s’est proclamé la vérité, et des divinations sans pêché.
08 05 17