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Le vou­loir ne concerne que le sup­pôt. La puis­sance, qui appar­tient à la vie, au cos­mos, — qui repré­sente un degré de force accu­mu­lée et accu­mu­lante — entraîne le sup­pôt, sui­vant les hausses et les chutes. Donc là où il y aurait volon­té de puis­sance, que le sup­pôt soit malade ou sain : s’il est malade, il cède à l’impulsion, s’il est sain, il cède à son trop-plein, mais il cède tout de même au mou­ve­ment d’une puis­sance qu’il confond avec son vou­loir. Résister à des forces enva­his­santes non contrô­lées n’est qu’une ques­tion d’interprétation — et relève tou­jours d’une déci­sion arbi­traire.

Nietzsche et le cercle vicieux
Mercure de France 1969
accumulation arbitraire chute congruence cosmos décision invasion maladie profusion puissance santé suppôt volonté vouloir/nouloir