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La machine dési­rante n’est pas une méta­phore ; elle est ce qui coupe et est cou­pé sui­vant ces trois modes. Le pre­mier mode ren­voie à la syn­thèse connec­tive, et mobi­lise la libi­do comme éner­gie de pré­lè­ve­ment. Le second, à la syn­thèse dis­jonc­tive, et mobi­lise le Numen comme éner­gie de déta­che­ment. Le troi­sième, à la syn­thèse conjonc­tive, et la Voluptas comme éner­gie rési­duelle. C’est sous ces trois aspects que le pro­cès de la pro­duc­tion dési­rante est simul­ta­né­ment pro­duc­tion de pro­duc­tion, pro­duc­tion d’enregistrement, pro­duc­tion de consom­ma­tion. Prélever, déta­cher, « res­ter », c’est pro­duire, et c’est effec­tuer les opé­ra­tions réelles du désir.

Capitalisme et schi­zo­phré­nie
vol. 1 L’anti-Œdipe
Minuit 1972
consommation désir libido machine numen prélèvement production sample synthèse synthèse conjonctive synthèse connective synthèse disjonctive