15 09 17

Prat, Le caractère empirique de la personne

Il s’a­git de savoir si, nous avons ce pou­voir de vou­loir ne pas ou nolon­té, grâce auquel nous pour­rons déli­bé­ré­ment oppo­ser au carac­tère empi­rique la per­sonne idéale ; ou bien, si, impuis­sants à déga­ger de la chry­sa­lide informe qu’est notre carac­tère, l’in­tel­li­gible Psyché, après des ten­ta­tives de révolte où se mani­fes­te­ra sur­tout notre impuis­sance, nous fini­rons par nous rési­gner à ne plus être ce que les choses ont fait de nous, appli­quant toute notre habi­le­té à nous accom­mo­der au milieu dans lequel nous vivons, sans curio­si­té dans l’in­tel­li­gence, sans amour dans le coeur, sans éner­gie propre dans la volon­té.