21 02 18

Outre mes dif­fi­cul­tés de dis­cer­ne­ment, il faut bien dire en effet que rien dans ma vie de pécheur ne me ren­dit jamais digne et capable de la mis­sion sublime que Dieu me confie. Rien, ni mérites, ni mêmes dis­po­si­tions spi­ri­tuelles, car, homme de prière, je n’é­tais pas mys­tique ; pas­teur pug­nace, je n’é­tais ni doux, ni contem­pla­tif ; témoin de plu­sieurs miracles dans ma vie pas­sée je fus sou­vent incré­dule ; je ne fus jamais inté­res­sé par les annales du sur­na­tu­rel, les récits deré­vé­la­tions et d’ap­pa­ri­tions que je jugeais niais, dénués de dyna­mique pas­to­rale et donc inutiles. Je n’é­tais vrai­ment pas l’homme qui pou­vait s’at­tendre à être tiré de son som­meil une nuit de jan­vier, appe­lé dans un lieu de sa mai­son pour y voir et entendre le Christ.

« Liminaire à l’é­di­tion de 1974 »
La Révélation d’Arès
Maison de la Révélation 1987
p. 32
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