Dieu sait que la foi – surtout la foi lucide, qui se reconquiert des griffes des religions – a disparu, au point qu’on ne retrouve qu’avec peine et patience les rescapés du conformisme, du doute et de l’athéisme au milieu d’une humanité brutale et matérialiste, d’un grouillis de jambes, qui ne portent plus d’âmes, qui ne sont vraiment plus que jambes d’os et de chair pour courir après les biens terrestres, botter et écraser les obstacles à leurs désirs, jambes qui inondent la terre, tellement que l’oiseau ne trouve plus l’herbe sous leur piétinement.
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« Liminaire à l’édition de 1983 »
La Révélation d’Arès
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p. 177