21 10 20

Augustin, Sermon sur la prise de Rome

Tu t’é­tonnes que le monde périsse ? C’est comme si tu t’é­ton­nais que le monde vieillisse. Il est comme l’homme : il naît, il gran­dit, il meurt. Oui, le monde vieillit, et ce ne sont par­tout que des gémis­se­ments d’op­pri­més. Mais réflé­chis : n’est-ce donc pour rien que, dans la vieillesse du monde, Dieu t’ait envoyé le Christ pour te refaire quand tout se défait ? Le Christ est venu à l’heure où tout se défait pour te renou­ve­ler toi-même. Le monde créé, le monde ins­ti­tué, le monde des­ti­né à périr incline vers son cou­chant, mais Il est venu te conso­ler au sein de tes souf­frances et te pro­mettre un éter­nel repos.