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Nous avons de nom­breux exemples d’hommes qui ont atteint une maî­trise totale sur des par­ties du corps habi­tuel­le­ment indé­pen­dantes de la volon­té. De cette manière, cha­cun devien­dra son propre méde­cin et déve­lop­pe­ra un sen­ti­ment du corps com­plet, cer­tain et exact, l’homme devien­dra véri­ta­ble­ment indé­pen­dant de la nature, peut- être même en mesure de res­tau­rer des membres per­dus, de se tuer par un simple acte de volon­té, et ain­si il attein­dra un vrai savoir sur le corps, l’âme, le monde, la vie, la mort et le monde spi­ri­tuel. Alors, il ne dépen­dra peut-être que de lui d’a­ni­mer quelque matière, il for­ce­ra ses sens à pro­duire la forme qu’il dési­re­ra, vivant véri­ta­ble­ment dans son monde. Il sera en état de se sépa­rer de son corps s’il le désire, il ver­ra, enten­dra, sen­ti­ra ce qu’il vou­dra, comme il vou­dra et selon la com­bi­nai­son qu’il sou­hai­te­ra.

« Fragments logo­lo­giques »
trad. Laurent Margantin
désir nature romantisme sens volonté