Les Poésies et, de façon moins visible mais analogue, tout texte moderne se constituent comme une totalisation des discours présupposés et de leur appropriation, aussi bien que du commentaire “métalinguistique” de celle-ci comme de ceux-là. Mais cette unification visant une sorte de Livre unique qui sera un Livre généralisé, c’est-à-dire le passage des actes discursifs au Livre, en même temps que la transformation du Livre en une série infinie d’actes illocutoires, est une unification fictionnelle : fictive.
La Révolution du langage poétique. L’avant-garde à la fin du XIXe siècle. Lautréamont et Mallarmé
Seuil
1974
p. 338