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Walser, La promenade

En outre, l’œil est atti­ré par deux cha­peaux de paille ou d’é­té. L’histoire de ces cha­peaux de paille pour hommes est la sui­vante : c’est que sou­dain, dans l’air clair, je vois deux ravis­sants cha­peaux ; sous ces cha­peaux se tiennent deux mes­sieurs très comme il faut, qui paraissent vou­loir s’a­dres­ser le bon­jour en sou­le­vant leurs couvre-chefs d’un geste frin­gant, gra­cieux et beau : spec­tacle où mani­fes­te­ment les cha­peaux jouent un plus grand rôle que leurs déten­teurs ou pro­prié­taires.

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trad.  Bernard Lortholary
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p. 12–13