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Kafka, Journal

Vague espoir, vague confiance.
Un inter­mi­nable et mélan­co­lique après-midi de dimanche, qui consomme des années entières, qui se com­pose d’an­nées. Tour à tour déses­pé­ré dans les rues vides, puis, cal­mé, sur mon cana­pé. Étonnement, par­fois, devant les nuages absurdes, sans cou­leur, qui défilent presque conti­nuel­le­ment. « Tu es mis en réserve pour un grand lun­di » « Bien par­lé, mais le dimanche ne fini­ra jamais. »

Vage Hoffnung, vages Zutrauen.
Ein end­los trü­ber Sonntagnachmittag, ganze Jahre auf­zeh­rend, ein aus Jahren bes­te­hen­der Nachmittag. Abwechselnd verz­wei­felt in den lee­ren Gassen und beru­higt auf dem Kanapee. Manchmal Erstaunen über die fast unaufhör­lich vor­bei­zie­hen­den far­blo­sen, sinn­lo­sen Wolken. »Du bist auf­ge­ho­ben für einen großen Montag!« — »Wohl ges­pro­chen, aber der Sonntag endet nie.«

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trad.  Marthe Robert
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p. 524
, 2 novembre 1921