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Je me sais tel que je me veux, et je me veux tel que je me sais moi-même : parce que je veux ma volon­té, parce que je veux abso­lu­ment. En moi sont donc par­fai­te­ment unis connais­sance et volon­té. Comme je veux encore per­ce­voir en par­ti­cu­lier ma volon­té, mon acte, – je remarque aus­si que j’ai une volon­té, que je puis faire quelque chose sans le savoir, et mieux encore, que je puis même connaître et savoir sans l’a­voir vou­lu.

Ich selbst weis mich, wie ich mich will und will mich, wie ich mich weis — weil ich mei­nen Willen will — weil ich abs[olut] will. In mir ist also Wissen und Willen voll­kom­men verei­nigt. Indem ich mei­nen Willen, meine That — beson­ders noch ver­neh­men will — mercke ich, daß ich auch einen Willen haben — etwas thun kann — ohne daß ich darum weis — fer­ner, daß ich etw[as] wis­sen kann und weis, ohne daß ich es gewollt habe.

« Fragments pré­pa­rés pour de nou­veaux recueils »
Œuvres com­plètes
t. 2 Les fragments
trad. Armel Guerne
Gallimard 1975
p. 73 § 108
acte action connaissance conscience de soi ego ich réflexivité romantisme allemand sujet sujet/objet volonté