1. Les gens sont cons
D’abord mes amis, parce qu’ils ont pour ami moi, faut être con,plus parce qu’ils sont mes amis et ne comprennent rien.
Puis les gens en général sont cons. Non dans leur comportement,comme un provincial sur un pont surplombant le périphérique évidemment saturé de dizaines de milliers de véhicules immobiles dirait au sujet des gens venus se faire engluer là comme chaque jour : qu’ils sont cons.
Non, dans un autre sens. Les gens sont cons. Quand ils se mettent à parler c’est pas comme si c’était un homme qui parlait mais un symptôme grotesque.
C’est une histoire d’odeur de famille probablement.
Mais pourquoi, à chaque fois qu’ils parlent, c’est pour dire une connerie ?
Une erreur logique ?
2. Plus cons que les gens, ma famille.
Car en plus de dire des erreurs, ce sont des criminels salauds pervers.
3. Comme toute famille, mais on ne peut pas être de toutes les familles.
4. Parmi les gens les cons sont hiérarchisés : d’abord, au sommet,les parisiens, puis la jeune, puis les doctes.
5. Nous ne parlerons pas des flics. Ils sont à part. Ils ne font pas parti[e] des cons. C’est à part.
6. Comment éduquer la jeunesse pour qu’elle se venge des flics ?
Je ne sais pas. Il faudrait des clubs anti-flic à la base qui s’organisent en une hiérarchie puissante et non détectée bien sûr par les rats.
7. Un flic mort est-il un bon flic. Je ne crois pas, car il a été flic. On ne suppose pas qu’il va faire des bêtises, il a déjà fait des bêtises ayant été flic.
8. Autant les gens sont conformes à la logique des choses quand ils sont acteurs, autant sont-ils inépuisablement idiots quand ils se mettent à parler – penser.
À parler.
Car à penser : cela nous ferait entrer dans une telle quantité de monstruosités nauséabondes qu’on en ressortirait aussitôt.
[…]
20 02 22