Il vient de perdre, il y a deux ans, son père et son oncle pour qui il avait la pus grande affection et la plus grande vénération : il les pleure, cela est naturel. Va-t-il être obsédé par l’image de leur figure comme une hystérique pleurant son père ? Non. Il est obsédé par la pensée de l’âme de son oncle, mais ce qui est effroyable c’est que l’âme de son oncle est associée, juxtaposée ou confondue (nous savons que ces malades s’expriment très mal) avec un objet répugnant, des excréments humains. « L’âme de mon oncle gît au fond des cabinets, elle sort du derrière de monsieur un tel, etc. » II fait une foule de variantes sur ce joli thème et il pousse des cris d’horreur, se frappe la poitrine. « Peut-on concevoir abomination pareille, penser que l’âme de mon oncle c’est de la merde ! »
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