18 01 16

Chaque esprit qu’on trouve puis­sant com­mence par la faute qui le fait connaître. En échange du pour­boire public, il donne le temps qu’il faut pour se rendre per­cep­tible, l’éner­gie dis­si­pée à se trans­mettre et à pré­pa­rer la satis­fac­tion étran­gère. (…)
J’ai rêvé alors que les têtes les plus fortes, les inven­teurs les plus sagaces, les connais­seurs le plus exac­te­ment de la pen­sée devaient être des incon­nus, des avares, des hommes qui meurent sans avouer.

Monsieur Teste [1896]
Gallimard 1946
p. 16–17
pré­face à la seconde édi­tion anglaise