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Il y a des poètes qui enseignent. Beaucoup. Je m’en tiens ici à ce cos­tume, exem­plaire : ins­ti­tu­teurs (mot péri­mé, je crois, mais très beau), pro­fes­seurs de col­lège, pro­fes­seurs de lycée, pro­fes­seurs de col­lege au sens amé­ri­cain (pre­mier cycle uni­ver­si­taire), pro­fes­seurs d’université, et même (for­cé­ment un seul à la fois), pro­fes­seur au Collège de France. Dans ce der­nier état : cos­tume (appa­rem­ment) simple (Bonnefoy). Je crois que tous ceux-là (les Guglielmi, Stéfan, Sacré, Prigent, Deguy, etc.) croient (je crois avec eux, bien sûr) qu’il y a un lien entre le tra­vail de poé­sie et le tra­vail de trans­mis­sion, trans­fu­sion, trans­la­tion, « méta­phore » des savoirs et des ques­tions. J’aurais dû écrire : je sais que ceux-là savent (d’expérience) que. Et puis il y a ceux qui refusent tout cos­tume comme tout rôle, ou toute fonc­tion. En chô­mage stra­té­gique.