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La leçon de Rimbaud, ce serait : essayage intense et rapide de tous les cos­tumes, d’un maxi­mum de cos­tumes (pour voir) (cette der­nière paren­thèse pro­non­cée en pres­sant plus ou moins for­te­ment sur le verbe voir). Le cos­tume de l’enfant, ce serait fina­le­ment (du moins, c’est à ce point de la leçon que je crois être par­ve­nu) l’absence de cos­tume vers quoi il s’agit de se diri­ger, de se déga­ger. Celui qui ne parle pas encore, qui est en puis­sance de parole. Il claque la porte. Il se retrouve debout dehors. Il « tourne ses bras ». J’imagine qu’il est nu. Le para­doxe très simple, c’est qu’il faut tra­ver­ser une grande épais­seur de paroles dites, écrites, for­ma­li­sées, diver­se­ment cos­tu­mées, un très grand nombre d’images aus­si, toutes plus « mer­veilleuses » les unes que les autres, pour débou­cher sur le debout nu dehors, « en puis­sance ».