On sait aussi qu’une thèse n’est pas un livre, c’est l’accomplissement littéraire d’un rite de passage, les minutes d’un procès d’amphithéâtre dont la principale singularité est qu’elles sont rédigées par l’accusé lui-même durant les années qui précèdent son jugement. On sait aussi qu’un livre peut naître d’une thèse : il suffit que le coupable efface les traces, qu’il parvienne à maquiller la servitude de son travail en un libre divertissement ou, inversement, qu’il sache donner à l’intériorisation de la contrainte administrative la force stylistique de l’obligation intérieure.
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