25 10 17

La théo­rie de la sup­po­si­tion, dans la ver­sion déve­lop­pée au XIIIe siècle, est avant tout concer­née par les caté­go­rèmes – et par les effets de quelques syn­ca­té­go­rèmes triés sur le volet, comme les quan­ti­fieurs. Elle ne repré­sente tou­te­fois qu’une par­tie de l’édifice séman­tique : son socle, pour l’essentiel, qu’une séman­tique des syn­ca­té­go­rèmes com­plète et pré­sup­pose par ailleurs. Dotée d’un espace lit­té­raire propre, cette séman­tique se déploie dans l’un des réseaux théo­riques les plus riches, les plus sophis­ti­qués et des moins connus du Moyen Âge phi­lo­so­phique, un réseau de concepts et d’arguments dia­lec­ti­que­ment déve­lop­pés dans l’analyse des sophis­ma­ta. Les dis­cus­sions aux­quelles ces der­niers don­naient lieu étaient au cœur de l’activité uni­ver­si­taire : elles étaient la façon de faire de la phi­lo­so­phie du lan­gage, d’analyser des énon­cés – une façon inten­sé­ment dia­lec­tique et, par­fois, fan­tas­ti­que­ment com­pli­quée.

« Dire et vou­loir dire dans la logique médié­vale : Quelques jalons pour situer une fron­tière »
Methodos n° 14
2014
lien catégorème linguistique moyen âge quantification sophismata syncatégorème terminisme