Sur les berges du fleuve qui traverse la ville, une pièce d’un euro dans la vase, l’effigie du roi d’Espagne au pied du château d’Amboise, tout crotté.
Dans les jardins autour de nous, l’indésirable, ou le surgissement du printemps, se résume à l’apparition de pâquerettes sur les pelouses.
Cela déferle, une gelée grise, vague formée de nano-machines, masse homogène et incolore de machines invisibles à l’œil nu, et qui se répliquent d’une manière effrénée.
La crainte commune d’un complet remplissage, le complot de la terreur-du-remplissage, et sa réponse, le désir de faire le vide, le désir de vider.
Je ne passe jamais devant un fétiche de bois, un Bouddha doré, une idole mexicaine sans me dire : c’est peut-être le vrai dieu.
Les sculptures de jardin, les peluches, l’ensemble des animaux formés par les mains de l’homme dans le lotissement, jetés dans un creuset, fondus tous ensemble jusqu’à devenir une masse homogène, une lave.
13 02 22