L’une des choses les plus irritantes à propos du refrain rebattu sur les « mariages entre conjoints de même sexe » est que je connais peu – sinon aucun – queer qui conçoive son désir comme ayant la caractéristique principale d’être destiné au « même sexe ». C’est vrai que plusieurs textes féministes des années soixante-dix concernaient la possibilité d’être allumée, et même politiquement transformée, par la rencontre du même. Cette rencontre était, est, peut être importante, car elle permet de voir reflété ce qui a été dénigré, de troquer l’aliénation ou la haine internalisée pour le désir et l’attention. Se dévouer à la chatte d’une autre peut être une façon de se dévouer à sa propre chatte. Mais quelles que soient les ressemblances que j’ai pu remarquer dans mes relations avec des femmes, ce n’était pas une ressemblance avec la Femme, et certainement pas une ressemblance des morceaux. C’était plutôt le partage d’une compréhension accablante de ce que signifie vivre dans une société patriarcale.
One of the most annoying things about hearing the refrain “same-sex marriage” over and over again is that I don’t know many—if any—queers who think of their desire’s main feature as being “same-sex.” It’s true that a lot of lesbian sex writing from the ’70s was about being turned on, and even politically transformed, by an encounter with sameness. This encounter was, is, can be, important, as it has to do with seeing reflected that which has been reviled, with exchanging alienation or internalized revulsion for desire and care. To devote yourself to someone else’s pussy can be a means of devoting yourself to your own. But whatever sameness I’ve noted in my relationships with women is not the sameness of Woman, and certainly not the sameness of parts. Rather, it is the shared, crushing understanding of what it means to live in a patriarchy.