Je m’étais toujours représenté, et sans doute non sans raison, cette cavité comme la plus belle demeure qui puisse exister pour moi. Se suspendre à la voûte, y grimper, glisser jusqu’en bas, culbuter et retrouver le sol sous ses pieds, et exécuter tous ces jeux littéralement sur le corps de la place forte, cependant sans être dans son espace proprement dit ; pouvoir éviter la place forte, pouvoir reposer ses yeux de la vue de celle-ci, remettre à plus tard le plaisir de la voir sans pour autant être privé d’elle ; la tenir au contraire fermement entre ses griffes, ce qui est impossible, si l’on n’a qu’un accès ordinaire ouvert vers elle ; mais surtout pouvoir la surveiller ; on serait alors privé de sa vue, mais, si la compensation devait être de choisir entre le séjour dans la place forte et le séjour dans la cavité, on choisirait la cavité pour toute la durée de sa vie, pour y aller et venir constamment et protéger la place forte. Alors, il n’y aurait plus de bruit dans les murs, plus de fouissements importuns presque jusqu’à la place ; alors, la paix y serait garantie et je serais son gardien, je n’aurais plus le déplaisir d’écouter les fouissements du menu gibier, mais j’écouterais avec ravissement ce dont je suis aujourd’hui entièrement privé, le murmure du silence dans la place forte.
In diesem Hohlraum hatte ich mir immer, und wohl kaum mit Unrecht, den schönsten Aufenthaltsort vorgestellt, den es für mich geben konnte. Auf dieser Rundung hängen, hinauf sich ziehen, hinab zu gleiten, sich überschlagen und wieder Boden unter den Füßen haben, und alle diese Spiele förmlich auf dem Körper des Burgplatzes spielen und doch nicht in seinem eigentlichen Raum ; den Burgplatz meiden können, die Augen ausruhen lassen können von ihm, die Freude, ihn zu sehen, auf eine spätere Stunde verschieben und doch ihn nicht entbehren müssen, sondern ihn förmlich fest zwischen den Krallen halten, etwas was unmöglich ist, wenn man nur den einen gewöhnlichen offenen Zugang zu ihm hat ; vor allem aber ihn bewachen können, für die Entbehrung seines Anblicks also derart entschädigt werden, daß man gewiß, wenn man zwischen dem Aufenthalt im Burgplatz oder im Hohlraum zu wählen hätte, den Hohlraum wählte für alle Zeit seines Lebens, nur immer dort auf- und abzuwandern und den Burgplatz zu schützen. Dann gäbe es keine Geräusche in den Wänden, keine frechen Grabungen bis an den Platz heran, dann wäre dort der Friede gewährleistet und ich wäre sein Wächter ; nicht die Grabungen des kleinen Volkes hätte ich mit Widerwillen zu behorchen, sondern mit Entzücken, etwas, was mir jetzt völlig entgeht : das Rauschen der Stille auf dem Burgplatz.