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À maints égards, la socié­té mar­chande ne peut se pas­ser du Bloom. La ren­trée dans l’effectivité des repré­sen­ta­tions spec­ta­cu­laires, connue sous le vocable de « consom­ma­tion », est entiè­re­ment condi­tion­née par la concur­rence mimé­tique à laquelle son néant inté­rieur pousse le Bloom. Le juge­ment tyran­nique du ON demeu­re­rait un article d’universelle moque­rie si « être » ne signi­fiait pas dans le Spectacle « être
dif­fé­rent », ou du moins s’y effor­cer. Ce n’est donc pas tant, ain­si que le notait le bon Simmel, que « l’accentuation de la per­sonne se réa­lise au moyen d’un cer­tain trait d’impersonnalité », mais plu­tôt que l’accentuation de l’impersonnalité serait impos­sible sans un cer­tain tra­vail de la per­sonne.

Théorie du bloom
La Fabrique 2000
p. 97
distinction être/non-être impersonnel personnalité personne