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Burton, Anatomie de la mélancolie

Si nous nous que­rel­lions, qu’y gagne­rions-nous ? Des ennuis et des torts pour nous-mêmes, des quo­li­bets venant des autres. Si l’on me montre mon erreur, je céde­rai aux argu­ments, je l’amenderai. Si quis bonis mori­bus – [si j’ai dit quoi que ce soit de contraire aux bonnes mœurs, ou à la véri­té qu’expriment les textes sacrés ou pro­fanes, disons que ce n’est pas de moi. En atten­dant, je demande une cri­tique bien­veillante de toutes les fautes par omis­sion, par défauts de tran­si­tions, pléo­nasmes, tau­to­lo­gies (encore que Sénèque m’y auto­rise : num­quam nimis dici­tur – [on ne répète jamais assez ce qu’on a peu l’occasion de dire), non-concor­dance des temps, fautes d’accords, coquilles, etc. Mes tra­duc­tions tiennent par­fois plus de la para­phrase que du ren­du exact du sens, non ad ver­bum – [non mot pour mot ; mais en auteur qui use de sa liber­té, je ne veux rete­nir que ce qui va ser­vir mon pro­pos. Les cita­tions sont le plus sou­vent dans le texte, ce qui hache le style, ou à l’occasion dans la marge. Les auteurs grecs, Platon, Plutarque, Athénée, etc., je les ai cités en tra­duc­tion, parce que l’original n’était pas acces­sible. J’ai mêlé sacra pro­pha­nis –[le sacré avec le pro­fane, mais sans rien pro­fa­ner, je l’espère, et j’ai cité les noms des auteurs per acci­dens – [comme ils se pré­sen­taient, sans faire cas de la chro­no­lo­gie, des modernes par­fois avant des anciens, comme ils me venaient en mémoire.