18 01 16

Sebald, Les émigrants

La pous­sière, dit-il, lui était beau­coup plus fami­lière que la lumière, que l’air, que l’eau. Rien ne lui parais­sait plus insup­por­table qu’une mai­son où l’on fait la pous­sière, et nulle part il ne se trou­vait plus à l’aise que là où les choses ont le droit de res­ter où elles sont, sans qu’on les dérange, adou­cies par la sco­rie noire et velou­tée qui se dépose quand la matière, par touches imper­cep­tibles, se décom­pose pour retour­ner au néant.

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Les émi­grants [Die Ausgewanderten, 1992]
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trad.  Patrick Charbonneau
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