16 01 16

Cette idée d’un sys­tème clos est fan­tas­ma­tique. C’est le fan­tasme du capi­tal, bien sûr ! C’est pour ça que, simul­ta­né­ment, le Kapital est fon­ciè­re­ment impé­ria­liste : non pas sim­ple­ment au sens où il a besoin d’é­cra­ser des peuples à sa péri­phé­rie, mais il a besoin d’une péri­phé­rie en géné­ral, et il a besoin de la pom­per, et ce, sans le dire, i.e. de faire des pré­lè­ve­ments d’éner­gie où que ce soit dans le sys­tème solaire, dans l’air et dans l’eau, de faire entrer dans son propre cir­cuit en fai­sant croire au miracle de la crois­sance auto­nome de ce cir­cuit. Ce qui est frap­pant, c’est que dans le sens de la sor­tie, dans le sens de la jouis­sance, il va aus­si y avoir quelque chose : la per­ver­sion, c’est le détour­ne­ment par rap­port au cir­cuit de la repro­duc­tion.

« Dialogue »
1973
lien capitalisme clos croissance fantasme hégémonie impérialisme jouissance périphérie pervers reproduction