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Lorsque plu­sieurs gamins prirent des ins­tru­ments per­cus­sifs, ils avaient pour réfé­rents com­muns des rythmes « sty­li­sés » à telle ou telle sauce. La caco­pho­nie n’était pas pen­sée comme caco­pho­nie, et encore moins comme style : nous pre­nions appui sur des réfé­rents sty­lis­tiques qui avaient fer­men­tés pour cha­cun d’entre nous depuis des années à la proxi­mi­té de mul­tiples sons. Si l’un chan­tait une chan­son pop, les autres la connais­saient et l’avaient aus­si comme réfé­rent sty­lis­tique. La caco­pho­nie nous appa­rût ain­si dans le rap­port que cha­cun, seul ou en groupes réduits entre­te­nait avec un ensemble de réfé­rents sty­lis­tiques. Nous assis­tions, dans ces caco­pho­nies nailla­coises, à une inver­sion de cette logique du style pen­sé qui va vers la pro­duc­tion sonore puis qui vient se loger dans l’oreille en étant iden­ti­fié comme style musi­cal (cette caco­pho­nie pen­sée comme style, c’est Dubuffet, les brui­tistes ou les plus sym­pa­thiques des dumistes… Et là, en terme de récep­tion, cet ensemble de sons que l’on entend pour lui-même, on le per­çoit aus­si comme « style musi­cal », on le com­prend et l’accepte aus­si parce qu’il est un « style »). Nous nous sommes dit qu’il y avait là une réver­si­bi­li­té de la logique du style musi­cal.

« Ça a déjà com­men­cé… »
2012
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