Bloc de sensations, c’est-à-dire un composé de percepts et d’affects.
Lu
Le but de l’art, avec les moyens du matériau, c’est d’arracher le percept aux perceptions d’objet et aux états d’un sujet percevant, d’arracher l’affect aux affections comme passage d’un état de l’un à l’autre.
À chaque fois il faut le style – la syntaxe d’un écrivain, les modes et rythmes d’un musicien, les traits et les couleurs d’un peintre – pour s’élever des perceptions vécus au percept, des affections vécues à l’affect.
Ce sont des athlètes : pas des athlètes qui auraient bien formé leurs corps et cultivé le vécu, quoique beaucoup d’écrivains n’aient pas résisté à voir dans les sports un moyen d’accroître l’art et la vie, mais plutôt des athlètes bizarres du type « champion du jeûne » ou « grand Nageur » qui ne savait pas nager. Un Athlétisme qui n’est pas organique ou musculaire, mais « un athlétisme affectif », qui serait le double inorganique de l’autre, un athlétisme du devenir qui révèle seulement des forces qui ne sont pas les siennes, « spectre plastique ».
Bergson analyse la fabulation comme une faculté visionnaire très différente de l’imagination, qui consiste à créer des dieux et des géants, « puissances semi-personnelles ou présences efficaces ».