le public (réper­toire humain)

« Fragment sur Baudelaire »
baudelaire public répertoire

Comparaisons pal­pables, trop pre­mier plan, en un mot amé­ri­caines semble-t-il : palis­sandre, toc décon­cer­tant et ravi­got­tant…

« Fragment sur Baudelaire »
authenticité baudelaire comparaison facticité style toc

L’originalité coquet­te­ment, savam­ment vou­lue, tra­vaillée, self­same.

« Fragment sur Baudelaire »
baudelaire coquetterie dandysme identité originalité self singularité

Le pre­mier qui ne soit pas triom­phant mais s’ac­cuse, montre ses plaies, sa paresse, son inuti­li­té au milieu de ce siècle tra­vailleur et dévoué.

« Fragment sur Baudelaire »
baudelaire dévotion dignité stigmate travail triomphe utilité/inutilité

Pour échap­per à la moro­si­té ambiante, on va pui­ser, dans le voca­bu­laire, des mots-refuges pour dorer la pilule. À ce compte-là, pour­quoi ne pas dire onde pour eau, vais­seau pour bateau, cour­roux pour colère, nues pour nuages, flots pour mer, ondée pour averse, fra­grance pour odeur, des­trier pour che­val, orée pour bord, appas pour charme, des­sein pour pro­jet, etc. Bref, tout ce maquillage idéa­liste qui rend la cam­pagne si jolie aux yeux des bour­geois en mal de poé­sie. Toute cette hypo­cri­sie contre laquelle s’étaient déjà bat­tus les Baudelaire et Flaubert d’autrefois. Aujourd’hui, le recours à ces valeurs fan­tas­ma­tiques appa­raît clai­re­ment comme des impasses du lan­gage et une régres­sion de la pen­sée. Ce serait, en lit­té­ra­ture, l’équivalent de Philippe de Villiers en poli­tique.

« Les Dernières Nouvelles de la Cabane, bul­le­tin du 11 avril 1998 »
ma haie
P.O.L 2001
p. 440–441
baudelaire flaubert idéalisme poésie registre régression vocabulaire