le public (répertoire humain)
Étiquette : baudelaire
Comparaisons palpables, trop premier plan, en un mot américaines semble-t-il : palissandre, toc déconcertant et ravigottant…
L’originalité coquettement, savamment voulue, travaillée, selfsame.
Le premier qui ne soit pas triomphant mais s’accuse, montre ses plaies, sa paresse, son inutilité au milieu de ce siècle travailleur et dévoué.
Pour échapper à la morosité ambiante, on va puiser, dans le vocabulaire, des mots-refuges pour dorer la pilule. À ce compte-là, pourquoi ne pas dire onde pour eau, vaisseau pour bateau, courroux pour colère, nues pour nuages, flots pour mer, ondée pour averse, fragrance pour odeur, destrier pour cheval, orée pour bord, appas pour charme, dessein pour projet, etc. Bref, tout ce maquillage idéaliste qui rend la campagne si jolie aux yeux des bourgeois en mal de poésie. Toute cette hypocrisie contre laquelle s’étaient déjà battus les Baudelaire et Flaubert d’autrefois. Aujourd’hui, le recours à ces valeurs fantasmatiques apparaît clairement comme des impasses du langage et une régression de la pensée. Ce serait, en littérature, l’équivalent de Philippe de Villiers en politique.