DÉPRIM
Département d’Étude&Évaluation des Procédures de Raréfaction des Insuccès du Matin

Objet : compte-ren­du de la mati­née du lun­di 6 octobre 

Compte-ren­du
Un indice libi­di­nal éle­vé et une acti­vi­té géni­tale stable s’al­lient à une consis­tance des selles de caté­go­rie 5 pour faire de la mati­née du 6 octobre une réus­site en terme de lun­di, mal­gré une odeur d’u­rines fort âcre qui semble indi­quer un début de geinte hépa­tique. Un bijou d’han­go­vère com­mu­nique la féli­ci­té, mais rai­son­na­ble­ment. Avant-douche pro­duc­tif : lec­ture, tra­duc­tion, beau­coup d’ac­quies­ce­ment, consul­ta­tion des sta­tis­tiques du blog (encore beau­coup – trop ? – de Chinois per­dus). Absence notable de ron­chon (les news lassent oppor­tu­né­ment) mais « vive » « émo­tion de l’âme » sur (l’é­chelle de) l’âme au constat que la nuit du 5 au 6 n’a pas suf­fi, mal­gré des rêves enga­geants, à mater l’infor­thune. Côté corps, des pro­blèmes urti­cants hâtent la douche. Après-douche consa­cré à la rédac­tion de la pré­sente. Note pros­pec­tive : si le déli­cat virage du repas est bien négo­cié, les pré­vi­sions concer­nant l’en­tiè­re­té du seg­ment [lun­di 6 octobre 2014] pour­raient être revues à la hausse.

Note de la mati­née 6 /10 (note moyenne des lun­dis : 1)

Détail du barème
Intensité émo­tion­nelle : basse.
Dominante âme : indif­fé­rence conqué­rante.
Dominante fait : gaule pas piquée des han­ne­tons.
Composition émo­ti­cône : ?,-_()

Note du compte-ren­du 5/10
Ce pre­mier com­mu­ni­qué du DEPRIM est trop peu soi­gné pour espé­rer dépas­ser la moyenne. En plus en tant que pre­mier com­mu­ni­qué son rôle est de déter­mi­ner une moyenne donc voi­là. À l’a­ve­nir, on gagne­ra à cen­su­rer ce ton par trop imi­ta­tif des bul­le­tins météos. En revanche, on ne peut que saluer la cri­tique d’une concep­tion pro­ces­suelle du gei­gne­ment et du ron­chon­ne­ment qui s’ex­prime dans l’emploi des déver­baux « geinte » et « ron­chon ».

Temps de pré­pa­ra­tion (pour une per­sonne ou moins)
20 (vingt) minutes d’heure envi­ron

Appréciation géné­rale
Encore un beau tra­vail de mufle.
« Internet. »

Préface

Pity vie has been desi­gned for the walls of the big fucke­dup­pe­ria of Language after http://fundraiser.pitivi.org/blog/2014/02/26/using-gstreamer-make-smooth-slow-motion and a gene­ral impres­sion of some sel­fin­dul­gent modern­poe­try from the United States pf America. In a train to Marseille, Sam Langer modi­fied it while I was slee­ping, and since I couldn’t spot his inter­ven­tions after­wards, he deserves his share of author­chips.

20130410-247748-village-pizzeria-interior

The fucke­dup­pe­ria of Language (OH)

Air
Mattresses
Romance, amour, smog
par­ticle pol­lu­tion
present :
major health hazards.Continuer

(…) le cher­cheur le plus loyal à l’é­gard de l’es­thé­tique sera de manière néga­tive celui qui se révolte contre le lan­gage et qui, au lieu de rabais­ser la parole au rang de simple para­phrase de ses chiffres, lui pré­fère le gra­phique, qui confesse sans réserve la réi­fi­ca­tion de la conscience et trouve ain­si pour l’ex­pri­mer quelque chose comme une forme, sans emprunts apo­lo­gé­tiques à l’art. (Adorno, L’essai comme forme)

Voici un dia­gramme du logi­ciel poé­tique post­ro­man­tique. Par jeu, il prend comme contrainte l’u­ti­li­sa­tion d’un max d’i­cônes d’iO7, c’est dire si c’est inutile pour pen­ser quoi que ce soit.

 

L’article défi­ni devant les 5 figures (le poète, le pri­mi­tif, le mys­tique, le fou, le enfant) désigne une idéa­li­sa­tion for­ce­née. La matrice cen­trale s’ap­pelle « expé­rience ».

J’ai eu besoin de ce dia­gramme, non pas tant pour car­to­gra­phier que pour obte­nir une vue d’en­semble sur cette repré­sen­ta­tion qui semble avoir été majo­ri­taire jusque dans les années 50 chez les théo­ri­ciens pas pure­ment lit­té­raires de la poé­sie (socio­logues, anthro­po­logues, phi­lo­sophes, eth­no­logues…), avant que le logi­ciel hei­deg­ge­rien ne prenne le relais. Je vois dans le recours de non-spé­cia­listes à ces figures l’in­dice de leur ancrage pro­fond dans la conscience euro­péenne.

Cette repré­sen­ta­tion « du poète » m’in­té­resse sur­tout en ce qu’elle mani­feste une idéa­li­sa­tion de l’ef­fa­ce­ment social (figures ascé­tiques, mar­gi­nales, imper­ver­ties…) et encou­rage des pos­tures qui, elles, sont extrê­me­ment per­for­mantes dans l’es­pace social : ain­si on aime l’en­fant, le pri­mi­tif, le fou ou le mys­tique quand il est pris en charge par une syn­thèse inof­fen­sive et vague­ment somp­tuaire ; on le cor­rige quand il exprime une sauvageté/sauvagerie anti­so­ciale.Continuer

Canevas ducal (Manon me brode un Doge)

L’adjectif pour doge est « ducal »
un regard ducal
une peur ducale
des pos­tures ducales
des enthou­siasmes ducaux
« la digni­té ducale, le dogat. »
l’é­tat d’un doge dans sa digni­té s’ap­pelle « le dogat »
quelles que soient les par­ti­cu­la­ri­tés de sa titu­la­ture
il a exer­cé un dogat rigo­riste / bégueule pen­dant plus de 30 ans
son dogat a été mar­qué par la Rouspétance
et le Sit-in des Irrédents
– la grève assise des insou­mis,
pre­mière des grandes fêtes sus­pen­sives qui devaient le mener
à renon­cer à la dogure, ou doga­ture par ces mots :

« J’ ai arré­tê la dogure »

Paradoxalement, la pro­non­cia­tion de « dogat » récon­ci­lie « doge » avec ses ori­gines dogues (para­doxa­le­ment, l’é­lé­va­tion à une digni­té rap­proche de la condi­tion pri­maire).