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Saïd, L’Orientalisme

Les affir­ma­tions sur l’« islam » sont énon­cées avec une confiance et une séré­ni­té vrai­ment olym­piennes. Il n’y a aucune dis­lo­ca­tion, aucune dis­con­ti­nui­té res­sen­tie entre la page de Gibb et le phé­no­mène qu’elle décrit, car cha­cun d’eux, selon Gibb lui-même, peut en der­nier res­sort se réduire à l’autre. Ainsi, l’« islam » et la des­crip­tion qu’en fait Gibb ont une sim­pli­ci­té calme et dis­cur­sive, avec comme élé­ment com­mun la page bien ordon­née de l’é­ru­dit anglais.

The sta­te­ments about “Islam” are made with a confi­dence and a sere­ni­ty that are tru­ly Olympian. There is no dis­lo­ca­tion, no felt dis­con­ti­nui­ty bet­ween Gibb’s page and the phe­no­me­non it des­cribes, for each, accor­ding to Gibb him­self, is ulti­ma­te­ly redu­cible to the other. As such, “Islam” and Gibb’s des­crip­tion of it have a calm, dis­cur­sive plain­ness whose com­mon ele­ment is the English scholar’s order­ly page.

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trad.  Catherine Malamoud
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p. 471