Dans le même temps, la police organisa une grande Exposition du Jubilé à l’ouverture de laquelle toute la haute société assista. Le Préfet de Police s’était rendu auprès de Son Altesse pour lui remettre en personne son invitation, et lorsque, le comte Leinsdorf entrant, il s’avança pour l’accueillir, le Préfet reconnut à ses côtés le « Secrétaire d’honneur et collaborateur volontaire » qui lui fut présenté une seconde fois, bien que ce fût superflu, ce qui lui donna l’occasion de faire briller sa légendaire mémoire des visages : il avait la réputation de connaître personnellement un citoyen sur dix, ou tout au moins d’avoir quelques renseignements sur lui. Diotime vint aussi, en compagnie de son mari, et tous ceux qui étaient apparus attendaient un membre de la famille impériale, auquel un certain nombre d’entre eux furent présentés ; tout le monde s’accorda pour dire que l’exposition était passionnante et parfaitement réussie. Elle combinait des images accrochées aux murs et des souvenirs de grands crimes en montre dans des armoires ou des pupitres vitrés. Parmi ces souvenirs, l’on voyait du matériel de fric-frac, des ateliers de faussaires, des boutons perdus qui avaient servi d’indices, et tout le tragique outillage des assassins célèbres accompagnés de légendes, tandis que les images aux murs, contrastant avec cet arsenal d’épouvante, représentaient des sujets édifiants tirés de la vie du policier. On pouvait voir là le brave agent qui aide une petite vieille à traverser la chaussée, le grave agent debout auprès du cadavre retiré de la rivière, le courageux agent qui se jette au-devant d’un attelage emballé, une « Allégorie de la Police protégeant la Cité », l’enfant perdu au poste, encadré par deux paternels représentants de la loi, l’agent brûlant qui porte dans ses bras une jeune fille arrachée au brasier, à quoi s’ajoutaient nombre d’autres images du genre « Premier secours », « En faction solitaire », à côté des photographies des fidèles agents, remontant jusqu’à l’année de service 1869, avec l’évocation de leur carrière et des poèmes encadrés qui magnifiaient leur activité.
Die Polizei veranstaltete in der gleichen Zeit eine Jubiläumsausstellung, zu deren Eröffnung die ganze Gesellschaft erschien, und der Polizeipräsident hatte persönlich bei Sr. Erlaucht vorgesprochen, um ihm die Einladung zu überbringen, und als Graf Leinsdorf eintraf und empfangen wurde, erkannte der Polizeipräsident den »freiwilligen Helfer und Ehrensekretär« an seiner Seite, der mit ihm überflüssigerweise noch einmal bekannt gemacht wurde, was dem Präsidenten Gelegenheit gab, sein sagenhaftes Personengedächtnis zu zeigen, denn er stand im Ruf, jeden zehnten Staatsbürger persönlich zu kennen oder mindestens über ihn unterrichtet zu sein. Auch Diotima kam in Begleitung ihres Gemahls, und alle, die erschienen waren, warteten auf ein Mitglied des Kaiserhauses, dem ein Teil von ihnen vorgestellt wurde, und es gab nur eine Stimme, daß die Ausstellung sehr gelungen und fesselnd sei. Sie bestand aus dem innigen Ineinander von Bildern, die an den Wänden hingen, und Erinnerungsgegenständen an große Verbrechen, die in Glasschränken und ‑pulten aufgestellt waren. Zu diesen gehörten Einbruchsgerät, Fälscherwerkstätten, verlorene Knöpfe, die auf Spuren geführt hatten, und das tragische Werkzeug bekannter Mörder samt den dazugehörigen Legenden, während die Bilder an den Wänden, im Gegensatz zu diesem Schreckensarsenal, erbauliche Vorwürfe aus dem Leben der Polizei darstellten. Da waren der brave Wachmann zu sehen, der das alte Mütterchen über die Straße geleitet, der ernste Wachmann vor der vom Fluß angeschwemmten Leiche, der tapfere Wachmann, der sich scheuenden Pferden in die Zügel wirft, eine »Allegorie der Sicherheitsbehörde als Hüterin der Stadt«, das verirrte Kind zwischen den mütterlichen Schutzleuten auf der Wachstube, der brennende Wachmann, der auf seinen Armen ein Mädchen aus Feuersnot trägt, und dann noch viele solcher Bilder wie »Erste Hilfe«, »Auf einsamem Posten«, nebst den Photographien wackerer Schutzleute, bis auf das Dienstjahr 1869 zurück, den Beschreibungen ihrer Lebensläufe und eingerahmten Gedichten, die das Wirken der Polizei oder einzelner ihrer Funktionäre verherrlichten.