À ce moment-là, une fois de plus, Ulrich interprétait à sa manière les mots violence et amour. Le mot violence contenait tous ses penchants au mal et à la dureté ; il était l’effluence de toute conduite sceptique, objective, lucide. Sans doute un certain goût de la violence froide et brutale avait-il joué jusque dans le choix de sa profession, si bien qu’Ulrich n’était peut-être pas devenu mathématicien sans quelque intention de cruauté. Tout cela était touffu comme le feuillage d’un arbre qui dissimule le tronc lui-même. D’autre part, lorsqu’on ne parle pas simplement de l’amour dans le sens courant du mot, mais qu’en l’entendant on aspire à un état qui se distingue, jusque dans les moindres atomes de notre corps, de la misère du non-amour, lorsqu’on se sent à la fois doué et dépourvu de toutes les qualités, lorsqu’on a constamment l’impression que c’est « toujours la même histoire », les mêmes événements qui se reproduisent, parce que la vie (pleine à craquer de la fierté de sa présence « ici et maintenant », mais en fin de compte si incertaine, si parfaitement irréelle !) se précipite immanquablement dans les deux ou trois douzaines de moules à cake qui constituent la réalité, lorsqu’on estime que manque un morceau à tous les cercles dans lesquels nous tournons, que de tous les systèmes que nous avons institués, aucun ne possède le secret du repos, alors, toutes ces choses qui semblent si différentes se confondent elles aussi comme les branches d’un arbre qui dissimulent de toutes parts le tronc.
In diesem Augenblick waren Gewalt und Liebe für Ulrich wieder nicht ganz die gewöhnlichen Begriffe. Alles, was er an Neigung zum Bösen und Harten besaß, lag in dem Wort Gewalt, es bedeutete den Ausfluß jedes ungläubigen, sachlichen und wachen Verhaltens ; hatte doch eine gewisse harte, kalte Gewalttätigkeit auch bis in seine Berufsneigungen hineingespielt, so daß er vielleicht nicht ganz ohne eine Absicht auf das Grausame Mathematiker geworden war. Das hing zusammen wie das Dickicht eines Baums, das den Stamm selbst verdeckt. Und wenn man von Liebe nicht bloß im üblichen Sinn spricht, sondern sich bei ihrem Namen nach einem Zustand sehnt, der bis in die Atome des Körpers anders ist als der Zustand der Liebesarmut ; oder wenn man fühlt, daß man ebensogut jede Eigenschaft an sich hat wie keine ; oder wenn man unter dem Eindruck steht, daß nur Seinesgleichen geschieht, weil das Leben – zum Platzen voll Einbildung auf sein Hier und Jetzt, letzten Endes aber ein sehr ungewisser, ja ausgesprochen unwirklicher Zustand ! – sich in die paar Dutzend Kuchenformen stürzt, aus denen die Wirklichkeit besteht ; oder daß an allen Kreisen, in denen wir uns drehen, ein Stück fehlt ; daß von allen Systemen, die wir errichtet haben, keines das Geheimnis der Ruhe besitzt : so hängt auch das, so verschieden es aussieht, zusammen wie die Äste eines Baums, die nach allen Seiten den Stamm verbergen.